Le mouvement surréaliste est souvent associé à des œuvres d’artistes masculins comme Dalí, Magritte ou encore Miró. Pour faire évoluer les perceptions, le musée de Copenhague s’est lancé le défi de monter une exposition exclusivement féminine sur ce mouvement artistique dans la peinture et la photographie. D‘autres noms résonneront alors, ceux de Meret Oppenheim, Claude Cahun, Louise Bourgeois, Leonora Carrington, Dora Maar, Lee Miller, Kay Sage, Maya Deren ou Frida Kahlo.
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Jusqu’au 8 novembre 2020, le Louisiana Museum of Modern Art accueille l’exposition “Fantastic Women” : 260 œuvres de 34 artistes du monde entier y sont ainsi réunies, donnant leur place à ces femmes oubliées de leur temps.
“Self-portrait”, 1936-1938. (© Leonora Carrington)
“Dans aucun autre mouvement d’avant-garde artistique, les femmes n’ont joué un rôle aussi important et ont été présentes en aussi grand nombre que dans le surréalisme”, argue fièrement Kirsten Degel, conservatrice au Louisiana Museum of Modern Art. Né dans les années 1920, émergeant en pleine Première Guerre mondiale, ce mouvement laisse libre cours à l’imaginaire, au rêve, à la folie et à l’inconscient de chacun·e.
Si l’image de la femme et de son corps étaient souvent au cœur des représentations surréalistes, à leur époque, les artistes féminines eurent beaucoup de mal à être reconnues et leurs œuvres ont longtemps manqué de légitimité. Il était donc grand temps de leur rendre l’hommage qu’elles méritaient.
“I am in training, don’t kiss me”, auto-portrait, vers 1927. (© Claude Cahun)
“Los Surrealistas”, 1956. (© Bridget Tichenor)
“Chtonian Deity watching over the Sleep of a Young Man”, 1946. (© Leonor Fini)
“The School of Vanity”, 1967. (© Jane Graverol)
“Autoportrait au collier d’épines et colibri “, 1940. (© Frida Kahlo)