Notre histoire commence en 2020 sur SoundCloud, sous le nom de Femto, il publie d’abord quelques morceaux distillés sur deux ans. Il est le membre fondateur du collectif SPK (ScarPackage) composé des rappeurs Irko, Giacoshi et Amnezzia (aussi appelé Amne), avec qui il fait ses armes. Transition toute trouvée pour parler de la Warfare music, un courant artistique dérivé du rap initié en France par… FEMTOGO avec le SPK.
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Ce courant consiste à inclure énormément de références à des jeux vidéo de combat tels que Call of Duty ou Halo dans des productions qui se veulent intrigantes et mornes, à la limite de l’inquiétant. C’est dans ce contexte qu’il sort One Man Army, son premier EP qui paraît sur les plateformes de streaming officielles.
Imposer une esthétique
One Man Army est le deuxième EP de FEMTOGO, sorti le 14 octobre dernier. Produit par neophron, cet opus de quatre titres nous plonge dans un monde apocalyptique avec comme héros un combattant de guerre venu conquérir sa terre. L’EP est baigné de références à la culture populaire, comme des mangas, des jeux vidéo ou encore du cinéma, mais aussi de références politiques et historiques pointilleuses. One Man Army souligne l’esprit de conquête de FEMTOGO.
“Femtogo Siegfried, j’tranche sous Zweihänder”, en référence à Elden Ring, impose une esthétique presque médiévale. Le rappeur met en place sa direction artistique, son esthétique propre à lui. Après avoir sorti One Man Army comment aller plus loin ? Comment se faire un nom dans une industrie aussi saturée ?
FEMTOGO a la solution, se dédoubler.
baby hayabusa, le héros sentimental
En parallèle de sa carrière de rappeur mystérieux, FEMTOGO s’est métamorphosé pour devenir baby hayabusa. C’est un pseudonyme sous lequel Femto a choisi d’explorer de nouvelles facettes de sa patte artistique, mais surtout de sa voix. Adoptant une approche stylistique différente, baby hayabusa se distingue par des sonorités plus mélodieuses, plus pop et plus apaisées. Il utilise cette identité pour exprimer et explorer ses sentiments les plus intimes, chantant ses amours passionnels et ses relations tortueuses. C’est une nouvelle direction pour l’artiste qui lui permet d’élargir son univers musical tout en préservant l’identité musicale très distinctive de son autre alter, FEMTOGO.
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Deadly Poison Sting est un 4 titres, posté sous le pseudonyme de baby hayabusa et est sûrement à ce jour le projet le plus écouté de l’artiste (toutes identités confondues) qui aime tromper nos sens et nous pousser à recontacter nos ex (pas cool). Il pousse la chansonnette tout en étant touchant. Les prods de neophron, son frère d’arme depuis le début, s’adaptent à ce nouveau style montrant que lui aussi, peut se diversifier.
La suite de ce projet, c’est Faded Flower Story, un EP en 6 tracks, beaucoup dans l’histoire qu’il raconte. Et là on parle plus de Pop, mais de rock, baby hayabusa c’est sa manière à lui d’explorer tous les styles hors rap qu’il peut écouter.
Une fois baby hayabusa aussi implanté que son premier alter, il ne nous manque plus qu’une chose…
Créer l’artiste ULTIME
Le 15 mars 2024, un EP commun sort sur les plateformes de FEMTOGO, La Bête, sorti en collaboration exclusive avec le beatmaker Vilhelm. En scrutant rapidement la tracklist, on peut observer un featuring intéressant, GEÔLE avec baby hayabusa. Oui, FEMTOGO fait partie des rares artistes à avoir collaboré avec lui-même. En écoutant le morceau de plus près, on peut voir un changement de voix distinct entre les deux alter de notre personnage principal. Même la façon dont la voix est mixée change, une réelle expérience d’écoute.
Il n’a aucun problème à changer de personnalité et même à les assumer dans ses morceaux. “Et j’ai aucun problème à chanter comme sur ‘Bad’ / Être aimant le temps d’une balade” (FEMTOGO – “SCOPOLAMINE”), “Bad” est un des quatre titres dans lequel il pousse la voix d’une manière impressionnante sous l’identité de baby h, détonnant radicalement avec sa manière de rapper habituelle.
FEMTOGO est un artiste qui défie les conventions. Avec ses deux alter ego, il a su créer une identité artistique bien à lui, oscillant entre des références à la pop culture et des sonorités plus contemporaines. Que ce soit à travers le guerrier conquérant de One Man Army ou le mélodieux baby hayabusa, il a prouvé sa polyvalence et sa capacité à innover. FEMTOGO n’a pas fini de surprendre et on attend avec impatience de voir quelles nouvelles facettes de son art il va nous dévoiler à l’avenir (sans nous pousser à rappeler nos ex, de préférence).
