Les nouveaux films de Wim Wenders, Ken Loach, Wes Anderson, Catherine Breillat ou encore Kore-eda feront partie des longs-métrages en compétition lors du 76e Festival de Cannes, a annoncé jeudi le délégué général Thierry Frémaux, dévoilant une sélection mêlant vétérans du 7e art et nouveaux venus.
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Au total, 19 films ont été sélectionnés. Ils pourraient être rejoints par un vingtième, Killers of the Flower Moon, de Martin Scorsese, avec ses acteurs fétiches Leonardo DiCaprio et Robert De Niro. Ce film est pour l’instant prévu hors compétition mais le festival souhaiterait le voir concourir pour la Palme d’or : “la demande a été faite” aux producteurs Paramount et Apple TV, “l’essentiel étant que nous ayons une réponse avant que le festival ne commence”, a souligné Thierry Frémaux.
De nombreux cinéastes déjà palmés vont faire leur retour en compétition, dont le Britannique Ken Loach, le Turc Nuri Bilge Ceylan ou l’Italien Nanni Moretti, et le jury sera présidé par un cinéaste lui aussi déjà palmé : le Suédois Ruben Östlund, récompensé l’an dernier avec Sans filtre. La compétition “mêle de jeunes cinéastes qui viennent rarement ou pour la première fois [à Cannes] avec des vétérans dont on connaît le nom, le travail et l’œuvre. En matière d’art, il n’y a pas de date de péremption pour les cinéastes ni pour les œuvres”, a déclaré M. Frémaux.
La sélection officielle, qui compte les films en et hors compétition présentés à Un certain regard ou des séances spéciales, est forte de films venus des États-Unis et d’Italie, a-t-il souligné, avec dans les sections parallèles un film venu de Mongolie – une première dans l’histoire du festival – et une “forte présence” du continent africain.
Parmi les temps forts attendus de cette 76e édition : la présentation du cinquième volet d’Indiana Jones, avec un hommage prévu à son acteur Harrison Ford.
Un record de réalisatrices, encore très loin de la parité
Sur les 19 films en lice pour la Palme d’or, six sont signés de réalisatrices, dont l’Italienne Alice Rohrwacher, une nouvelle venue, la Sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, qui vient présenter son premier film, et deux Françaises, les réalisatrices Catherine Breillat et Justine Triet.
Dix ans après son dernier film Abus de faiblesse, basé sur son roman autobiographique éponyme, Catherine Breillat, la réalisatrice d’Une vieille maîtresse, retrouvera la Croisette avec l’histoire d’une mère de famille dont la vie bascule suite à une liaison avec son beau-fils. Habituée de Cannes, Justine Triet est de retour en compétition après Sibyl en 2019. Son quatrième long-métrage raconte l’histoire une femme accusée du meurtre de son mari, avec dans le rôle-titre l’Allemande Sandra Hüller qui avait conquis la croisette en 2016 avec Toni Erdmann.
“Six réalisatrices en compétition, c’est un nombre jamais atteint”, a confirmé, après la conférence de presse, Thierry Frémaux aux journalistes, même si l’on est encore très loin de la parité. Le festival s’ouvrira qui plus est avec un autre film d’une réalisatrice, Jeanne du Barry, de la Française Maïwenn – qui signe le retour de Johnny Depp sur les plateaux de cinéma après le procès médiatisé qui l’a opposé à son ex-femme Amber Heard –, mais qui ne sera pas en compétition officielle.
Dans l’histoire du festival, seules deux réalisatrices ont remporté la distinction suprême : la Française Julia Ducournau en 2021 pour Titane et la Néo-Zélandaise Jane Campion en 1993 pour La Leçon de piano.