The Substance, de Coralie Fargeat, en salle le 6 novembre (Metropolitan FilmExport)
Dans un body horror poussé à l’extrême, The Substance raconte le jeunisme dévastateur de l’industrie hollywoodienne qui pousse les femmes à maltraiter leur corps pour entrer dans des canons de beauté. Demi Moore y est une star déchue du cinéma, reconvertie en professeur de fitness pour une émission de divertissement, face à Margaret Qualley qui joue “la meilleure version d’elle-même”, c’est-à-dire une version plus jeune. Sorte de métaphore étirée devenue cauchemar sur le contrôle du corps des femmes à Hollywood, Coralie Fargeat offre un festin de gore extrêmement jouissif comme on n’en avait jamais vu à Cannes.
À voir aussi sur Konbini
Trois amies, d’Emmanuel Mouret, en salle le 6 novembre (Pyramide)
Adepte du marivaudage et des triangles amoureux, Emmanuel Mouret signe une nouvelle comédie romantique et dramatique où il est question d’amitié, d’amour, de mensonge, de trahison, de tristesse, mais aussi de lumière, portrait par une India Hair, Camille Cottin et Sara Forestier, devenue rare à l’écran.
Au boulot !, de Gilles Perret et François Ruffin, en salle le 6 novembre (Jour2fête)
Le député de la Somme François Ruffin ne veut plus entendre parler d’assistanat à la télévision et entreprend son opération de réinsertion des riches en mettant au défi Sarah Saldmann, avocate star et habituée des plateaux télévisés, notamment celui de CNews, de vivre un mois avec le Smic, sous la caméra de Gilles Perret dans un nouveau documentaire, après J’veux du soleil et Debout les femmes !.
Here – Les plus belles années de notre vie, de Robert Zemeckis, en salle le 6 novembre (SND)
Trente ans après Forrest Gump, Tom Hanks et Robin Wright se retrouvent devant la caméra de Robert Zemeckis dans un projet atypique inspiré du roman graphique de Richard McGuire et écrit par Eric Roth, le scénariste de Forrest Gump. Dans Here, ils incarnent le couple central de cette grande fresque inédite et technologique qui se déroulera sur un siècle mais en un lieu unique, grâce à un gros travail de make-up et de prothèses mais surtout de de-aging.
Blitz, de Steve McQueen, en salle le 6 novembre (Piece of Magic Entertainment France)
Après son documentaire sur l’occupation d’Amsterdam par les nazis, Occupied City, Steve McQueen nous revient avec un nouveau film sur la Seconde Guerre mondiale et l’impact du “Blitz”, éclair en allemand, soit les bombardements de l’aviation allemande sur Londres, porté par Saoirse Ronan et Harris Dickinson, le tout mis en musique par Hans Zimmer.
Silicon Fucking Valley, de Baptiste Giudicelli et Pierre Schneidermann, le 11 novembre sur Arte
Une immersion dans le cœur de la Silicon Valley, à bord de la Tesla de Luc Julia, l’inventeur de Siri, pour une plongée dans la région qui façonne nos vies depuis des décennies et continue d’alimenter les mythes les plus fascinants.
Gladiator 2, de Ridley Scott, en salle le 13 novembre (Paramount)
Préparez-vous à être entertained, la suite de Gladiator dévoile ses gros muscles. Gladiator 2 poursuit sa plongée épique dans la Rome antique sur fond de pouvoir, d’intrigue et de vengeance, et reprendra l’histoire près de 20 ans après celle du premier volet qui se concluait sur la mort de Maximus, dans un second volet porté par Paul Mescal et son physique de statue grecque, Pedro Pascal et Denzel Washington.
Le Royaume, de Julien Colonna, en salle le 13 novembre (Ad Vitam)
Au cinéma, la Corse est rarement synonyme de vacances. Dans ce nouveau film de gangsters sur l’île de Beauté, Julien Colonna, qui signe ici son premier long-métrage, s’inspire de son vécu personnel pour en raconter toute la complexité, des histoires de vengeance sanguinaires aux histoires familiales.
No Other Land, de Basel Adra, Hamdan Ballal et Yuval Abraham, en salle le 13 novembre (L’Atelier Distribution)
Yuval Abraham, Basel Adra, Hamdan Ballal et Rachel Szor. Deux Juifs, deux Palestiniens qui ont filmé les expulsions menées par l’armée israélienne et les colons dans la région rurale de Massafer Yatta en Cisjordanie. Entre Basel Adra, activiste palestinien, et Yuval, journaliste israélien, une amitié inattendue va voir le jour. Acte de résistance puissant, No Other Land a reçu le Prix du meilleur documentaire à la Berlinale cette année.
Good One, d’India Donaldson, en salle le 13 novembre (New Story)
Sam est l’adolescente idéale, intelligente, conciliante et tolérante envers la gentille médiocrité de son père et son ami quinquagénaire fraîchement divorcé, avec qui elle accepte de partir en randonnée bivouac. Mais la prédation masculine qui reprend inévitablement ses droits et l’intolérable lâcheté paternelle feront prendre un tournant radical à ce Boyhood des grands espaces, laissant une colère sourde et féminine se répandre, tout en économie de mots, grâce notamment au talent de Lily Collias, jeune et très grande actrice.
En tongs au pied de l’Himalaya, de John Wax, en salle le 13 novembre (Le Pacte)
Après avoir cosigné Tout simplement noir aux côtés de Jean-Pascal Zadi, le réalisateur John Wax signe son premier long-métrage en solo, En tongs au pied de l’Himalaya, où Audrey Lamy incarne cette mère fraîchement célibataire qui doit porter Andréa, son enfant, pour franchir cette montagne, celle du trouble du spectre autistique dont il est atteint et qui pourrait compromettre le maintien de sa scolarité.
La plus précieuse des marchandises, de Michel Hazanavicius, en salle le 20 novembre (StudioCanal)
Dans la forêt polonaise, en pleine Seconde Guerre mondiale, alors qu’il demandait l’aumône aux voyageurs sans visage de ces mystérieux trains, un couple de bûcherons recueille un bébé, jeté d’un wagon. Dans ce film d’animation splendide, tragique mais aussi poétique, Michel Hazanavicius nous donne accès à l’horreur, en contournant le sentiment d’obscénité dont sont parfois teintées les reconstitutions de cette tragédie en prises de vues réelles.
Diamant brut, d’Agathe Riedinger, en salle le 20 novembre (Pyramide)
Dans ce premier long-métrage, sélectionné en compétition officielle à Cannes et prolongement de son court-métrage J’attends Jupiter, Agathe Riedinger ausculte les mille facettes, aussi brillantes qu’aveuglantes, de la téléréalité par les espoirs et les déconvenues de Liane, son héroïne de 19 ans, retenue pour le casting de la neuvième saison de l’émission Miracle Island, guidée par son besoin de revanche sociale.
Piece by Piece, de Morgan Neville, en salle le 20 novembre (Universal France)
Piece by Piece, l’autre projet de biopic de Pharrell Williams, réalisé en LEGO par Morgan Neville, qui a remporté en 2014 l’Oscar du Meilleur documentaire avec 20 Feet from Stardom, raconte la vie, la jeunesse, l’amour de la musique et le parcours de l’artiste, dans un univers animé onirique où l’on retrouve Snoop Dogg, Jay-Z, Gwen Stefani, Justin Timberlake et Kendrick Lamar version cube en plastique.
La Passion selon Béatrice, de Fabrice Du Welz, en salle le 20 novembre (Carlotta)
Fabrice Du Welz s’essaye au documentaire et Béatrice Dalle tente de raviver la flamme du cinéaste et poète Pier Paolo Pasolini dans un road trip italien, de sa région natale jusqu’à ses lieux de tournage. En creux, et en noir et blanc, Du Welz dessine le portrait de Béatrice Dalle qui se dévoile submergée par ses émotions.
Vaiana 2, de David G. Derrick Jr., Jason Hand et Dana Ledoux Miller, en salle le 27 novembre (Walt Disney Studios Motion Pictures)
L’héroïne Disney originaire de Tahiti revient dans de nouvelles aventures exotiques et sous-marines. Cette fois, Vaiana se rend dans les eaux de l’Océanie, dans le but de retrouver une île et briser la malédiction qui s’est abattue sur elle et sa famille. Dwayne Johnson sera évidemment de retour dans la peau du demi-dieu Maui afin d’affronter cette nouvelle épreuve.
En fanfare, d’Emmanuel Courcol, en salle le 27 novembre (Diaphana)
Benjamin Lavernhe est un chef d’orchestre à succès atteint d’une leucémie, que seul un don de moelle osseuse pourrait sauver. C’est son frère biologique et jusqu’ici inconnu (Pierre Lottin), musicien contrarié, qui sera peut-être son sauveur, dans une sorte de relecture libre de La vie est un long fleuve tranquille, qui questionne le déterminisme social.
Heretic, de Scott Beck et Bryan Woods, en salle le 27 novembre (Le Pacte)
Hugh Grant dans un film d’horreur produit par A24 à la croisée de Midsommar et Hérédité ? On peut difficilement mieux vous vendre ce nouvel ovni du studio américain indépendant, qui se déroule dans l’Amérique pastorale et la communauté mormone. Ou comment Mickey les yeux bleus devient un mystérieux meurtrier bien décidé à rester athée et massacrer des Sœurs de la foi innocentes…
Animale, d’Emma Benestan, en salle le 27 novembre (Wild Bunch)
Après sa géniale comédie romantique Fragile, Emma Benestan revient avec un film de genre aux airs de western poisseux qui flirte avec l’horreur, né sous le sable et le sel de Camargue. Elle y filme une nouvelle fois Oulaya Amamra, qui incarne ici une jeune femme cherchant à s’intégrer dans le monde machiste de la tauromachie, alors que rôde une bête sanguinaire.
Les Reines du drame, d’Alexis Langlois, en salle le 27 novembre (Bac Films)
Le film le plus pop, queer, camp, drôle, jouissif et entraînant du cru Cannes 2024, qui raconte la relation entre deux stars de la chanson au fil des années. Un véritable feu d’artifice et une lettre d’amour extravagante à la culture queer.
Beatles ’64, de David Tedeschi, sur Disney+ le 29 novembre
Beatles ’64 retrace le premier voyage des Beatles aux États-Unis, centré sur les quelques jours clés qui feront des quatre garçons de Liverpool le plus grand groupe de rock de tous les temps et esquisseront les prémices de la Beatlemania aux États-Unis. Ce documentaire, produit par Scorsese, promet des images inédites du groupe, dont des interviews de Paul McCartney et Ringo Starr, mais aussi des entretiens avec des fans passionnés.