Vous est-il déjà arrivé de commencer un projet sur une blague et de ne plus savoir vous arrêter ? Si oui, vous vous reconnaîtrez sans doute dans l’histoire de James O’Brien, “officier patate en chef” autoproclamé. En 2015, un sketch moquant l’ego des dictateurs inspire l’artiste : “Ça m’a fait penser aux représailles qu’un artiste pourrait connaître s’il présentait un portrait réalisé à base de patates à un dictateur”. “Le délire des patates est rapidement parti en vrille”, se remémore-t-il auprès de It’s Nice That.
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De fil en aiguille, les patates prennent de plus en plus de place dans la vie de James O’Brien. Ennuyé par le confinement, il se met à concevoir des dentures grâce à des patates : “Je ne sais pas pourquoi des dents. Je trouvais ça bizarrement réconfortant.” Attention cependant, ce ne sont pas des empreintes de dents anonymes que reproduit James O’Brien. Sur son compte Instagram, il propose à ses abonné·e·s de choisir quelles dentitions de célébrités ces dernier·ère·s aimeraient voir reproduites sur des cartes postales.
© James O’Brien
L’artiste leur envoie ensuite leur carte illustrée des dents de leur star préférée, qu’il s’agisse d’Harry Styles, de Madonna, Ronaldo, Tyler The Creator ou encore de Chewbacca. Généreux, James O’Brien propose chaque vendredi sur sa chaîne YouTube, depuis le début du confinement, de suivre ses explications pour créer des œuvres grâce à des morceaux de patates sculptées pour devenir des tampons à peinture.
Si vous voulez devenir spécialiste ès patates
Pour devenir spécialiste ès patates, il conseille à son public de se munir d’une grosse pomme de terre (“pas trop cireuse”), d’un “pinceau ou un vieux bâton pour mélanger les couleurs”, d’une palette (“ou une vieille assiette”), d’un couteau (“pas trop gros, pour ne pas perdre un doigt ou la vie”), d’un sèche-cheveux (“pour sécher rapidement les couches de peinture“), d’une paire de ciseaux, d’une bouteille de vin (“en option”) et d’un kit de premier secours.
Les œuvres de James O’Brien sont aussi loufoques que son univers, rempli d’humour et de sarcasme. N’oublions pas qu’il n’est pas le premier à se prendre d’amour pour la plante. La cinéaste Agnès Varda entretenait elle aussi une histoire d’amour avec les pommes de terre. Une preuve que dans le regard de l’artiste et du poète, l’art est partout, même dans les patates, et on peut en prendre de la graine (ou du tubercule).
© James O’Brien
© James O’Brien
© James O’Brien
© James O’Brien
© James O’Brien
© James O’Brien
© James O’Brien
© James O’Brien
© James O’Brien
Vous pouvez retrouver l’univers loufoque de James O’Brien sur son site, son compte Instagram et sa chaîne Youtube.