Sans crier gare, Netflix a pris la décision d’augmenter ses tarifs d’abonnement en France, a rapporté Le Journal du Net. Cette augmentation a été appliquée dès le 19 août pour les nouveaux abonnés, et pour ceux et celles qui le sont déjà, elle sera appliquée sur leur prochaine facture. Même l’offre de base, jusqu’ici préservée des augmentations successives depuis l’arrivée de Netflix en France, en 2014, n’a pas été épargnée.
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Ainsi, l’offre d’entrée de game, “Essentielle” (un seul écran à la fois et pas de haute définition), passe de 7,99 euros par mois à 8,99 euros par mois, soit 1 euro d’augmentation (selon nos calculs savants). L’offre dite “Standard” (deux écrans en simultané et qualité HD) subit, elle, une augmentation de 1,50 euro, passant de 11,99 euros à 13,49 euros. L’offre “Premium” (quatre écrans en simultané et qualité UHD) prend, elle, 2 euros d’augmentation et s’élève à 17,99 euros au lieu de 15,99 euros jusqu’ici.
C’est la troisième fois que Netflix augmente ses tarifs depuis son arrivée en France, il y a sept ans. L’offre “Standard” a par exemple subi au total une augmentation de 3,50 euros.
Pourquoi ?
Si cette augmentation, assortie d’aucune communication de la part de Netflix, qui s’est contenté de confirmer l’information du JdN auprès de l’AFP, est une mauvaise surprise pour les abonnés, elle n’est pas si inattendue que ça. Le géant américain a besoin d’amortir ses investissements colossaux en contenus, qui s’élèvent à 17 milliards de dollars en 2021. Pour comparaison, le budget de Disney+ se trouve lui autour de 8 à 9 millards de dollars, soit deux fois moins élevé. Rien qu’en France, Netflix a produit ou lancé pas moins de 27 contenus (séries ou films), avance Le JdN.
L’autre raison qui pousse la firme à augmenter ses tarifs, c’est le besoin de compenser la baisse de la croissance d’abonnés. Arrivée à maturité dans un secteur dont elle est la pionnière, elle cumule plus de 200 millions d’abonnés dans le monde (dont 6,7 millions en France en 2019), mais peine à continuer à recruter avec la même cadence que les précédentes années. Logique : elle a touché quasiment tous les pays et n’a donc que très peu de potentiels nouveaux territoires à séduire. Son modèle doit donc s’adapter.
Reste à savoir s’il sera accepté par les abonnés, qui font face depuis quelques années à des propositions moins onéreuses et diversifiées en termes de contenus proposés. Rien qu’en France, sont implantées Amazon Prime Video, OCS, Canal+, Salto ou encore Disney+. Pour contrer cette concurrence dans le monde de la SVOD, plus féroce que jamais, Netflix va notamment se lancer dans les jeux vidéo et proposera d’autres fonctionnalités inédites pour rester à la pointe.