Le célèbre réalisateur américain, génie du cinéma d’horreur, avait 74 ans.
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Sale semaine pour le septième art. Alors que l’on a appris il y a quelques jours le décès d’Alain Berberian, le réalisateur de La Cité de la peur, voilà qu’un véritable monument du cinéma d’horreur vient de disparaître. Tobe Hooper, l’homme qui lancé avec Massacre à la tronçonneuse l’une des franchises d’horreur les plus cultes du genre, nous a quittés ce samedi 26 août 2017, à 74 ans. Les circonstances de sa mort sont encore inconnues.
Alors que Leatherface, préquel de son œuvre phare, atterrira dans les salles obscures dans quelques mois, l’ombre du film original plane encore sur le cinéma d’horreur, tant il aura marqué les esprits et influencé une génération de cinéastes — de Ridley Scott, pour Alien, à Wes Craven en passant par Quentin Dupieux.
Massacre à la tronçonneuse, une œuvre culte
Sorti en 1974, soit à peine quelques années après le révolutionnaire La Nuit des morts-vivants de George Romero (qui nous a lui aussi quittés il y a peu de temps) et un an après L’Exorciste de William Friedkin, Massacre à la tronçonneuse s’inscrit dans cette lignée de films qui repoussaient les limites du gore et de l’horreur : le scénario suivait cinq amis se faisant trucider un à un par un tueur bientôt connu de tous.
Avec un budget ridicule (moins de 300 000 dollars, contre 15 millions pour L’Exorciste), Tobe Hooper fit de ce premier film un succès commercial, le début d’une franchise culte et surtout, surtout, l’une des pierres angulaires des slashers tels qu’on les connaît, et ce avant Halloween (1978) de John Carpenter, Vendredi 13 (1980) de Sean S. Cunningham ou encore la série des Freddy inaugurée en 1984 par Wes Craven.
Basé sur une histoire vraie (en l’occurrence le fait divers qui a également inspiré Alfred Hitchcock pour Psychose), le film est une petite révolution qui va inspirer plus d’un cinéaste et créer une sacrée controverse autour de la violence extrême qu’il mettait en avant. Le film fut censuré des années durant dans pas mal de pays, comme en France où Jack Lang ne l’autorisera qu’en 1982, huit ans après sa sortie américaine.
La vie après Massacre à la tronçonneuse
Évidemment, la carrière de Tobe Hooper ne se limite pas à ce chef-d’œuvre de l’horreur. S’il a réalisé d’autres films par la suite, dont Le crocodile de la mort (1977) et Massacres dans le train fantôme (1981), Hooper est surtout connu pour Poltergeist, grand succès critique et commercial malgré les diverses polémiques sur le rôle de producteur-réalisateur de l’ombre de Steven Spielberg. En effet, c’est ce dernier qui, ne pouvant réaliser Poltergeist car son contrat avec Universal l’empêchait de bosser sur un autre projet alors qu’il planchait sur E.T., est allé chercher Tobe Hooper. Certains membres de l’équipe disent que c’est Steven Spielberg qui a réalisé ce film de fantômes et qu’Hooper n’a pas fait grand-chose sur le projet, tandis que d’autres affirment que le réalisateur de Massacre à la tronçonneuse est bien l’auteur de cette autre œuvre culte du genre horrifique.
Par la suite, Tobe Hooper concoctera un grand Lifeforce puis donnera un deuxième volet à son œuvre phare, avant de se faire plus discret. À noter qu’il passa également par la case “petit écran” en bossant sur plusieurs séries comme Les Contes de la crypte, Les Maîtres de l’horreur ou encore Les Vampires de Salem.