Au Nouvel An, Nika Sandler a “fait le vœu de s’immerger pour toujours dans les sensations induites par les tranquillisants” : “Je voulais sombrer dans un sommeil moelleux pour toujours et ne plus faire face à la réalité”, décrit l’artiste. Dans sa quête pour “s’oublier”, l’artiste rapporte s’être retrouvée piégée dans un “hédonisme dépressif”. Cet état lui a donné l’envie de créer ses “propres mondes artistiques”, dont l’idée d’une série photo infusée de surréalisme, qui interroge les limites entre rêve et réalité : “J’y représente différentes formes de plaisir et les états qui leur sont associés. Je crée des natures mortes et des environnements imaginés d’après des objets et des substances associés à des idées de plaisir, de séduction et parfois d’angoisse”, nous explique l’artiste.
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Les natures mortes conceptualisées par Nika Sandler émanent de ses expériences sous substances. On y admire une poupée qui représente son alter ego et “vit les expériences des photos […], absorbée dans de douces rêveries, des méditations et de la souffrance”. Ailleurs, un sein en plastique rond figure un “jouet antistress” : “Je voulais accentuer le côté obscur de ce truc. J’y ai ajouté des craquelures avec du vernis et des poils tirés d’une poitrine de femme”.
© Nika Sandler
Sur fond bleu, un rouge à lèvres (en fait un vibromasseur clitoridien) lévite, inspiré du livre Le Plaisir effacé : clitoris et pensée, signé Catherine Malabou. En mêlant une esthétique plastique, sirupeuse et sensuelle à des choix iconographiques explicites, des zooms et des lumières crues, l’artiste propose une série qui joue avec nos sens et nos attentes. Avec la volonté de “manifester la nature sinistre du capitalisme tardif”, Nika Sandler nous force à l’arrêt et à l’interrogation.
© Nika Sandler
© Nika Sandler
© Nika Sandler
© Nika Sandler
© Nika Sandler
© Nika Sandler
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© Nika Sandler
© Nika Sandler
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