Vidéo : Shia LaBeouf est en train de regarder ses propres films en continu et en direct

Vidéo : Shia LaBeouf est en train de regarder ses propres films en continu et en direct

JUST. DO. IT

Parfois, Shia s’octroie un bâillement – probablement lorsqu’il n’est pas apparu à l’écran depuis quelques minutes. Parfois, Shia mange du popcorn face à son (alter) ego gigantesque, comme pour nous faire croire, en imitant ses rites, qu’il appartient toujours à l’espèce humaine. La plupart du temps, Shia fixe l’écran, poker face. A quoi pense-t-il ? Comment pense-t-il ? A-t-il dépassé le stade de la pensée ? Shia LaBeouf est un point d’interrogation fait homme. Comme lui, il attire invariablement la curiosité. Aimante, polarise, et pointe en nous l’impérieuse nécessité du rationnel.
Dans la grande cour de récré du cinéma américain, où tout le monde se tient à carreaux pour tenter de remporter le concours annuel de popularité, Shia LaBeouf fait du patinage artistique sur les convenances avec une assurance souveraine, enchaînant les triple double piqué et les bras d’honneur avant de retomber invariablement sur ses pattes, indemne, satisfait et parfaitement détaché.
Chacune de ses performances le voit disparaître un peu plus, tout occupé à infiltrer pour nous le territoire brumeux du bizarroïde sous sa couverture d’artiste contemporain.  Kaléidoscopique, Shia LaBeouf s’explore en permanence, semblant ne jamais vraiment savoir ce sur quoi il va tomber. Qu restera-t-il de lui après 72 heures passées à subir sa propre image? Imprédictible, mais pas moins fascinant à observer.

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