Sans pression, un prof d’arts plastiques revendait les dessins de ses élèves (et il s’est fait choper)

Sans pression, un prof d’arts plastiques revendait les dessins de ses élèves (et il s’est fait choper)

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© Capture d’écran via Huffington Post

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

Le petit profiteur de devoirs de collégien·ne·s. Des parents scandalisés.

Les parents des élèves du collège-lycée Westwood, situé près de Montréal, sont scandalisés et se sentent “trahis”, à raison : un professeur d’arts plastiques aurait exploité les dessins de leurs enfants pour les revendre en ligne. Le Huffington Post rapporte que l’enseignant accusé aurait revendu des centaines de travaux réalisés par ses élèves, à savoir : des collégien·ne·s qui ne faisaient que leurs devoirs. Les prix variaient entre 30 et 150 dollars (entre 27 et 139 euros). Un beau culot.

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Il faut croire que ce prof n’était pas très encourageant car il a osé nommer cette collection de dessins à vendre “Creepy Portrait Art”. Chaque dessin portait le prénom de l’élève avec la mention “creepy”, par exemple : “Logan’s Creepy Portrait”. Pas très sympa, donc… Le Guardian et CTV News nous apprennent également que les parents sont tombés sur le site Internet de la honte après qu’un élève a tapé le nom de son professeur sur Google.

Le merchandising au calme. (© Capture d’écran via CTV News)

Cet enseignant, pris la main dans le sac, a même développé un merchandising plus poussé : il numérisait les dessins afin de les proposer sur différents supports comme des tasses, des coques pour smartphones ou des T-shirts. Enseignant depuis 2019 au collège-lycée Westwood, il se vantait, sur son compte LinkedIn, d’être un artiste multidisciplinaire dont les œuvres figuraient dans des collections privées en Europe et en Amérique du Nord. Certains parents se sont demandé si l’enseignant guidait les travaux des élèves de manière à répondre à la demande du marché.

Le professeur n’a pas souhaité commenter son délit présumé et a disparu des réseaux sociaux, probablement pour s’éviter tout cyberharcèlement. Suite à cette découverte, une enquête interne a été ouverte et l’établissement scolaire a promis d’élucider très rapidement cette affaire. Il faut dire que le code de propriété intellectuelle de ces collégien·ne·s a été bafoué, avec une atteinte morale peu agréable.