Hasard du calendrier, les deux derniers films de Gaspard Ulliel sont sortis au cinéma, ce mercredi 16 novembre. Dans Plus que jamais, le film d’Emily Atef teinté d’une mélancolie toute particulière, il incarne un mari qui se refuse à accepter la mort imminente de sa femme, atteinte d’une maladie dégénérative incurable et qui ne souhaite pas subir l’intervention chirurgicale lourde qui pourrait la sauver. Gaspard Ulliel est la vie, Vicky Krieps souhaite mourir dans la dignité, sans céder au désir de ses proches qui la veulent vivante à tout prix.
À voir aussi sur Konbini
De l’autre côté du spectre cinématographique, il prête sa voix à Ken dans les petites séquences animées de Coma, le dernier film très personnel de Bertrand Bonello, son mentor, qui le dirigera en Yves Saint Laurent dans l’antibiopic qu’il a dédié au couturier en 2014 et disponible en replay sur Arte.tv jusqu’au 22 novembre prochain.
Ce film sur la création, bien sûr, mais aussi sur l’argent, l’amour et la mort, explosait les codes du biopic, par sa narration fragmentée ou sa mémorable scène de défilé en split screen. Bonello faisait de Saint Laurent et sa folie créatrice un trouble objet de fantasme, à la fois charismatique et décadent au cœur de la nuit parisienne, génial et monstrueux dans sa maison de couture à la discipline militaire. Le phrasé atypique du couturier cédait ici sa place au regard mystérieux de Gaspard Ulliel et ses poses de statue grecque qui éclipsaient tout le reste.
La même année sortira un autre biopic sur Yves Saint Laurent, plus sage que celui de Bonello, par Jalil Lespert, avec Pierre Niney dans le rôle du couturier. Ils seront tous les deux nommés pour le César du meilleur acteur pour ce rôle mais c’est Niney qui remportera la statuette.