Karla Sofia Gascón, star du film Emilia Pérez, a présenté ses excuses après que des posts jugés islamophobes, racistes ou encore homophobes ont refait surface, à un mois de concourir pour l’Oscar de la meilleure actrice, une première pour une comédienne transgenre.
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“En tant que membre d’une communauté marginalisée, je ne connais que trop bien cette souffrance et je suis profondément désolée pour ceux à qui j’ai causé de la peine”, a écrit l’actrice dans un communiqué transmis vendredi par Netflix à l’AFP.
“Toute ma vie, je me suis battue pour un monde meilleur. Je crois que la lumière triomphera toujours des ténèbres”, ajoute la star du film du Français Jacques Audiard.
Odyssée musicale sur la transition de genre d’une narcotrafiquante mexicaine, Emilia Pérez a récolté 13 nominations aux Oscars, soit la production non anglophone la plus nommée de tous les temps. L’ensemble des actrices du film a reçu le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 2024.
Mais Karla Sofia Gascón a été rattrapée depuis jeudi par plusieurs messages qu’elle a postés il y a plusieurs années sur l’ancienne plateforme Twitter, devenue X, qui font s’interroger le site spécialisé Variety sur un possible impact pour ses chances aux Oscars.
Dans de nombreux messages, republiés par la journaliste Sarah Hagi, l’actrice multiplie les propos offensants, en particulier contre l’islam, “en train de devenir un foyer d’infection pour l’humanité qu’il est urgent de soigner” selon elle. Ou encore, lorsqu’elle qualifiait les précédentes relations de Miley Cyrus avec des femmes de “perversion lesbienne, démoniaque, horrible et pas naturelle”. Karla Sofia Gascón est mariée à une femme.
L’ensemble du compte X de l’actrice avait disparu vendredi. Dans l’un des messages exhumés, elle qualifie George Floyd, un Afro-américain tué par la police en 2020, de “toxicomane” et d’“escroc”. En 2021, elle y commente la cérémonie des Oscars : “je ne savais pas si je regardais un festival afro-coréen, une manifestation Black Lives Matter ou le 8M”, l’abréviation du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes.
Zoe Saldaña, également à l’affiche du film Emilia Pérez, s’est depuis désolidarisée de sa partenaire à l’écran : “J’essaye encore de digérer tout ce qui s’est produit ces derniers jours, et je suis triste. Ça me rend vraiment triste parce que je ne soutiens pas ça, et je n’ai aucune tolérance pour les discours discriminants.”