S’il y a bien un artiste qui est parvenu à faire de son anonymat une force immuable, c’est Banksy. Sous ce pseudonyme se cache un artiste de rue, activiste politique et réalisateur britannique dont le travail continue de fasciner le monde entier, avec des œuvres qui n’ont perdu ni l’audace ni l’engagement de ses débuts dans les années 1990. Et si son identité reste un mystère, son nom vient potentiellement de fuiter avec un enregistrement radio inédit daté de 2003, dévoilé vingt ans plus tard par la chaîne BBC.
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C’est dans le cadre de la série de podcasts The Banksy Story de la BBC, qui retrace la vie de l’artiste énigmatique en dix épisodes, que la fameuse interview a été dévoilée en guise de bonus, intitulée “The Lost Banksy Interview” (“L’interview perdue de Banksy”). En 2003, lors de sa toute première exposition du nom de “Turf War”, Banksy a accordé un entretien à Nigel Wrench, ancien correspondant artistique de la BBC, pour l’émission de Radio 4.
Dans l’enregistrement, le journaliste demande à l’artiste s’il peut l’appeler par son vrai nom, du moins par le nom supposé par un article de The Independent quelques semaines plus tôt : Robert Banks. Ce à quoi l’artiste lui répond : “It’s Robbie” (“C’est Robbie”), confirmant donc que son nom est bel et bien Robbie Banks. Dans un autre passage de l’interview, Banksy s’exprime sur la notion de vandalisme.
“Si c’est fait correctement, c’est illégal ! Mais je pense que la plupart des gens réagissent bien à mon travail. Vous savez, j’ai même eu des policiers dans le passé qui m’ont dit qu’ils aimaient certaines choses, mais… je pense simplement que c’est mon droit de sortir et de peindre.” En août dernier, Banksy faisait parler de lui avec une œuvre dévoilée sur la façade d’une école de Glasgow, sa ville natale, accompagnée d’une lettre “à l’attention du personnel éducatif” et des élèves : “S’il vous plaît, recevez cette image. Si vous ne l’aimez pas, n’hésitez pas à ajouter ce qu’il vous plaira, je suis sûr que vos profs n’y verront pas d’inconvénient.”