L’artiste contemporain russo-états-unien Ilya Kabakov est décédé ce samedi 27 mai à l’âge de 89 ans, a annoncé la fondation Ilya et Emilia Kabakov dans la nuit de samedi à dimanche sur les réseaux. “L’homme qui a passé sa vie à imaginer l’utopie a quitté ce monde le samedi 27 mai, entouré de ses proches, à l’aube de ses 90 ans”, a annoncé la fondation dans un communiqué publié sur Facebook.
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“La famille organisera des funérailles privées suivies d’un service commémoratif public dans plusieurs semaines”, est-il précisé, demandant à ce qu’“en lieu et place des fleurs”, des dons soient réalisés au profit du Navire de la tolérance, une installation créée par le couple pour promouvoir la paix et la tolérance entre les peuples.
“C’est avec une grande émotion que nous apprenons aujourd’hui la disparition d’Ilya Iossifovich Kabakov, artiste essentiel depuis plus de 70 ans”, a réagi dans un communiqué le Centre Pompidou, dans lequel Ilya Kabakov avait exposé en 1995 durant plusieurs mois son installation “C’est ici que nous vivons”. Le centre a annoncé qu’il lui consacrerait une exposition en 2024, avant sa fermeture fin 2025.
Des œuvres critiques
Ilya Kabakov est né en 1933 en ex-URSS à Dniepropetrovsk, devenue Dnipro dans l’actuelle Ukraine. Il peint et dessine à Moscou des années 1950 jusque dans les années 1980. Ses installations, qui évoquent la vie quotidienne en Russie et tournent en dérision le mode de vie soviétique, connaissent une notoriété internationale.
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À partir de 1989, Ilya Kabakov se met à travailler avec Emilia Kabakov, pianiste de formation, qui deviendra son épouse en 1992, année de leur installation à New York. Devenu un duo indissociable, Ilya et Emilia Kabakov investissent en 2014 les 13 500 mètres carrés du Grand Palais à Paris avec une œuvre monumentale, L’Étrange Cité.
Ensemble, le duo s’est notamment vu remettre le titre de commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres, le prix Oskar Kokoschka, le Praemium Imperiale ou encore le prix El Greco pour l’ensemble de ses œuvres. Les deux sont également académicien·ne·s honoraires de l’université d’art de Vienne, de l’académie d’art de Moscou, de l’université de la Sorbonne à Paris et de l’université de Berne en Suisse.