Depuis six ans, l’artiste Jeff Koons travaille sur une œuvre particulière qui fait écho aux statues Uli, œuvres traditionnelles de Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Nouvelle-Irlande. L’artiste contemporain a détourné ces sculptures, généralement faites de bois, pour créer une pièce composée du métal de 62 pistolets.
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Lesdits pistolets appartenaient à Sean Penn qui, jusqu’en 2014, les collectionnait. Charlize Theron, qui partageait alors sa vie, avait convaincu l’acteur américain de se débarrasser de sa funeste collection. Ce dernier se présentait pourtant jusque-là comme un “mâle alpha autoproclamé, propriétaire de 67 armes à feu” jusqu’à ce qu’une “Sud-Africaine forte et belle” le fasse “changer d’avis”.
L’actrice se positionne fermement contre le port d’armes depuis ses 15 ans, âge auquel son père, alcoolisé, avait tenté de lui tirer dessus ainsi que sur sa mère – qui s’était défendue et l’avait tué sur le coup.
“‘Uli’ (2014-2020) a été fait à partir de la collection de Sean Penn, composée de 62 pistolets et d’accessoires. Sean m’a dit qu’il voulait se débarrasser de ses armes et m’a demandé si j’étais intéressé par l’idée d’en faire une œuvre d’art. ‘Absolument’, lui ai-je répondu, et ‘Uli’ était né, à partir de morceaux de bronze à canon. Les sculptures Uli sont généralement faites de bois et elles représentent l’esprit maternel et paternel des chefs de tribus.”
Depuis 2014, Jeff Koons planche sur une œuvre qui a permis à Sean Penn de se délester de son attirail de façon sécurisée, artistique et même caritative. Uli a été mis aux enchères et vendu pour 1,4 million de dollars, une somme rondelette (bien que loin des tarifs habituels de Jeff Koons) qui sera reversée à l’ONG de Sean Penn, J/P Haitian Relief Organization.