Quelle est l’histoire derrière cette photo d’un ours polaire à la dérive sur son bout de banquise ?

Quelle est l’histoire derrière cette photo d’un ours polaire à la dérive sur son bout de banquise ?

Image :

© Nima Sarikhani/Wildlife Photographer of the Year

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Par Lise Lanot

Publié le

L’image, signée du photographe britannique Nima Sarikhani, a été couronnée du prix du public pour le Wildlife Photographer of the Year.

Comme chaque année depuis 1964, le Muséum d’histoire naturelle britannique a révélé les images gagnantes de son concours Wildlife Photographer of the Year. La compétition internationale célèbre la faune et la flore de notre planète à travers des images, amatrices et professionnelles, envoyées du monde entier. En plus des cent finalistes qu’il sélectionne et répartit parmi ses catégories officielles, le jury distingue 25 images supplémentaires qu’il soumet aux votes du public. Cette année, ce sont plus de 50 000 clichés qui ont été transmis aux juré·e·s, détaille le concours.

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La photo d’un ours polaire endormi sur un morceau de banquise a particulièrement ému le public, qui l’a distinguée cette année. L’animal s’est “taillé un lit dans un petit iceberg avant de s’endormir en dérivant dans le grand Nord, dans l’archipel norvégien du Svalbard”, décrivent les juges. L’image est signée du photographe britannique Nima Sarikhani, qui a immortalisé l’ours après trois jours passés dans l’océan Arctique, “à la recherche d’ours polaires, au milieu d’un brouillard épais”. Arrivant enfin face à un “jeune et vieil ours”, le photographe a été témoin, “juste avant minuit”, du départ du plus jeune animal vers un bout de glace. L’ours a “utilisé ses pattes puissantes pour se sculpter un lit” avant de sombrer dans le sommeil.

© Nima Sarikhani/Wildlife Photographer of the Year

Chaque année, le concours Wildlife Photographer of the Year permet de célébrer les beautés de notre planète tout en nous sensibilisant sur l’urgence climatique. Pour Douglas Gurr, le directeur du Muséum d’histoire naturelle londonien, l’image “rappelle le lien inhérent entre l’animal et son habitat” tout en permettant une “représentation visuelle des effets néfastes du réchauffement climatique et de la perte d’habitat”. De son côté, Nima Sarikhani espère que son cliché insufflera de l’espoir à qui l’admirera : “Il est encore temps de réparer le désordre que nous avons causé”, insiste celui qui voit sa photo exposée au Muséum d’histoire naturelle jusqu’au 30 juin 2024.