Netflix travaille “activement” sur sa nouvelle offre moins chère avec publicité, prévue en plus de ses abonnements existants, ont indiqué mardi des responsables de la plateforme en France, lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes médias (AJM).
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Le géant du streaming, qui avait jusqu’alors défendu un modèle sans pub, a annoncé ce virage en avril, après avoir essuyé une perte de 200 000 abonnés au premier trimestre par rapport à la fin 2021, une première en dix ans. En mai, le New York Times avait rapporté la volonté de l’entreprise de lancer ce nouveau service durant les trois derniers mois de l’année 2022, citant une note interne.
“On n’a pas de calendrier encore précis”, a assuré mardi Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce, directrice de la communication de Netflix pour la France, qui renvoie la presse aux “dernières déclarations de Ted Sarandos”, le directeur général de Netflix, faites la semaine dernière aux Cannes Lions, grand événement professionnel de la publicité. “On travaille activement là-dessus, […] c’est une priorité, cette idée de donner des options en plus à nos abonnés dans un contexte de forte inflation”, a-t-elle souligné.
Du catalogue aux tarifs, “rien n’est encore décidé”, a-t-elle ajouté, évoquant une première offre “certainement très différente de ce que l’on proposera à terme, le temps de pouvoir innover, tester et concevoir ce qui pourra à la fois valoriser nos contenus et respecter nos membres”.
Également au programme, la monétisation du partage de mots de passe. Si près de 222 millions de ménages paient un abonnement, les comptes sont partagés avec plus de 100 millions d’autres foyers ne souscrivant pas au service, estime Netflix.
Concernant le marché français, le directeur du développement, Damien Bernet, a précisé que les discussions autour de la controversée chronologie des médias, déjà rénovée en janvier, reprendraient “en septembre”, malgré l’“avancée” que représente l’accord signé par la firme avec les acteurs de l’audiovisuel cet hiver.
Grâce à lui, Netflix peut désormais diffuser un film quinze mois après sa sortie en salles, contre trente-six mois auparavant. Mais mettre les films “au frigo pendant quinze mois n’a aucun sens, ça ne sert surtout pas le film, et cela n’a aucun intérêt pour la salle”, fait valoir Damien Bernet. Netflix, qui sortira vingt-cinq productions françaises en 2022, auxquelles s’ajoutent vingt œuvres en production, investira cette année 200 millions d’euros dans l’audiovisuel et le cinéma français.
Konbini avec AFP