Procès Depp contre Heard : après 9 heures de débat, le jury se sépare sans décision unanime

Procès Depp contre Heard : après 9 heures de débat, le jury se sépare sans décision unanime

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Par Konbini avec AFP

Publié le , modifié le

Reprise des délibérations aujourd’hui.

Le jury du procès opposant Johnny Depp à Amber Heard s’est séparé mardi sans parvenir à une décision unanime pour déterminer si l’acteur a été diffamé par son ex-épouse, qui avait affirmé avoir subi des violences conjugales pendant leur mariage.

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Les sept jurés – cinq hommes et deux femmes – ont commencé à délibérer vendredi, à la conclusion de six semaines de débats devant le tribunal de Fairfax, petite ville de Virginie proche de Washington. Mais plus de 9 heures de discussion n’ont pour l’instant débouché sur aucune décision et ils reprendront leurs délibérations mercredi matin.

Johnny Depp s’est envolé pour le Royaume-Uni après la fin des débats vendredi pour participer, dimanche et lundi, à deux concerts du Britannique Jeff Beck à Sheffield et Londres. Contactée par l’AFP, une porte-parole d’Amber Heard n’a pas voulu confirmer “à ce stade” si l’actrice serait présente pour l’énoncé du verdict. Les centaines de fans, en majorité de Johnny Depp, qui se massaient devant le tribunal avaient également disparu mardi. Filmés en direct à la télévision, les débats ont jeté une lumière crue sur la vie commune des deux acteurs.

La vedette de la saga Pirates des Caraïbes poursuit en diffamation son ex-femme, qui avait écrit dans une tribune publiée par le Washington Post en 2018 être “une personnalité publique représentant les violences conjugales”, sans nommer Johnny Depp. Il réclame 50 millions de dollars en dommages et intérêts, estimant que la tribune a détruit sa carrière et sa réputation.

Amber Heard, apparue notamment dans Justice League et Aquaman, a contre-attaqué et demande le double. L’actrice de 36 ans assure avoir exercé son droit à la liberté d’expression en écrivant cette tribune. Selon elle, la plainte de Johnny Depp est “futile” et prolonge “les abus et le harcèlement” qu’il lui a fait subir. Elle accuse un ancien avocat de l’acteur de l’avoir diffamée en affirmant dans la presse que ses allégations de violences conjugales étaient “fausses”.

Accusations “ahurissantes”

Le jury doit répondre à plusieurs questions et se prononcer à l’unanimité sur les deux plaintes avant de déterminer le montant des éventuels dommages-intérêts. Depuis le 11 avril, le jury a entendu des dizaines d’heures de témoignages et d’enregistrements audio ou vidéo qui ont révélé les détails scabreux de leur vie commune, loin du glamour de Hollywood, entre 2011 et 2016.

La comédienne a raconté que Johnny Depp devenait un “monstre” sous l’emprise d’un cocktail explosif de drogues et d’alcool et ne suivait pas de cure de désintoxication. Il l’aurait violée à l’aide d’une bouteille d’alcool en mars 2015, un mois après leur mariage, en Australie où l’acteur tournait l’épisode 5 des Pirates.

Ce jour-là, Johnny Depp a eu l’extrémité d’un doigt sectionnée et a été hospitalisé. Il affirme que c’est à cause de l’éclat d’une bouteille lancée par Amber Heard. Elle assure qu’il s’est blessé tout seul. Après une ultime dispute, au cours de laquelle Johnny Depp lui aurait lancé un téléphone au visage en mai 2016, elle avait fait une demande de divorce pour violences conjugales, après un peu plus d’un an de mariage.

Depuis, elle dit être devenue la cible d’une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux qui a anéanti sa carrière. Mais l’acteur de 58 ans a dénoncé des accusations “ahurissantes” et assuré que c’était au contraire son épouse qui était violente. “Aucun être humain n’est parfait, certainement pas, aucun de nous, mais jamais de ma vie je n’ai commis de violences sexuelles ou de violences physiques”, a-t-il affirmé à la barre.

Le comédien a déjà perdu un premier procès en diffamation à Londres en 2020, contre le tabloïd The Sun qui l’avait qualifié de “mari violent”. Les deux acteurs affirment chacun avoir perdu entre 40 et 50 millions de dollars de cachets depuis la parution de la tribune.

Konbini avec AFP