C’était déjà il y a un an. Le 1er juin 2022 se terminait après des mois de batailles juridiques (et de harcèlement en ligne) le deuxième procès lié à l’ex-couple formé par Johnny Depp et Amber Heard. Après un premier procès contre The Sun perdu (l’acteur avait intenté une plainte pour diffamation parce que le journal l’avait qualifié de “wife beater”), Depp avait porté plainte contre son ex-femme suite à un édito publié dans le Washington Post.
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Il y a un an, les deux étaient condamnés. Pourtant, une terrible campagne s’est jouée en ligne, construite uniquement pour décrédibiliser la parole d’Amber Heard. La journaliste Cécile Delarue a réalisé un documentaire très juste pour France Télévisions qui permet de saisir l’ampleur des commentaires en ligne de la part de réseaux masculinistes qui ont totalement réussi à retourner l’opinion publique.
Un an plus tard, celle-ci est recluse en Espagne, est boudée du tout Hollywood, et est encore aujourd’hui l’objet de moqueries. Lui, par contre, était célébré au Festival de Cannes, présent pour accompagner le film d’ouverture, Jeanne du Barry de Maïwenn.
Pour accompagner cet anniversaire, une tribune, lettre ouverte, publiée sur le Nouvel Obs, vient soutenir l’actrice. Signée par 68 personnalités publiques françaises, la lettre décrit que “la campagne de harcèlement alimentée par la désinformation, la misogynie, […] au cours de laquelle les révélations de violences et d’agression sexuelle commises par un partenaire intime contre une femme qui en était la victime ont été tournées en dérisions à des fins de divertissement”.
La lettre continue ainsi :
“Ces techniques de désinformation et de culpabilisation de la victime sont maintenant utilisées contre d’autres personnes qui ont révélé des violences similaires. […] La diffusion massive de cette désinformation a d’ailleurs des conséquences néfastes incalculables.
Ainsi sommes-nous, de même, extrêmement préoccupé·e·s par l’utilisation abusive croissante des poursuites en diffamation pour menacer et/ou réduire les victimes/survivantes au silence.”
Une lettre forte, qui accompagne celle déjà publiée en novembre dernier, et à retrouver en intégralité ici.