Croyez-le ou non, mais la chanteuse Taylor Swift a tellement de force et d’impact qu’elle a récemment atterri dans le dernier rapport de la Réserve fédérale (banque centrale) américaine. La raison est simple : le passage de la superstar dans l’une ou l’autre localité dans le cadre de sa tournée internationale “The Eras Tour” augmente systématiquement et de façon exponentielle les économies locales, toujours affaiblies dans un creux postpandémique, comme le rapporte le rapport du Fed de juillet dernier, qui inclut une mention inédite à la chanteuse suite à son passage à Philadelphie.
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“Malgré le ralentissement de la reprise du tourisme dans l’ensemble de la région, un contact a souligné que le mois de mai a été le plus fort pour les recettes hôtelières à Philadelphie depuis le début de la pandémie, en grande partie grâce à l’afflux de clients pour les concerts de Taylor Swift dans la ville.”
Étant sa première tournée internationale en cinq ans, le “The Eras Tour” de la chanteuse américaine déchaîne les passions et rassemble des millions de fans à travers le monde. Ailleurs aux États-Unis, la ville de Chicago a enregistré un record historique du nombre de chambres d’hôtels bookées durant la période de résidence de trois jours de la chanteuse. Le média Fortune estime à 4,6 milliards de dollars les revenus des localités indirectement générés par Taylor Swift :
“Selon une nouvelle enquête de la société de recherche QuestionPro, les fans ont dépensé en moyenne plus de 1 300 dollars dans des catégories telles que les billets, les voyages et le merchandising pour assister à la tournée. La société estime que si les spectateurs continuent à dépenser à ce rythme, la tournée Eras pourrait générer 4,6 milliards de dollars de dépenses de consommation rien qu’aux États-Unis.”
Plus près de chez nous, la venue de Beyoncé en Suède pour la toute première date de son “Renaissance World Tour” en mai dernier avait provoqué le même genre de boom économique, la Danske Bank de Suède ayant relevé une corrélation entre le passage de Queen B et une inflation économique de 9,7 % dans le pays. Et au vu de l’engouement pour l’annonce de la tournée européenne de Taylor Swift, le même effet est à prévoir chez nous ; des économistes anglophones parlent même déjà de “swiftlation”.
Réclamée par les leaders mondiaux
Le phénomène est tellement flagrant (et surtout avantageux pour les économies locales) que plusieurs leaders mondiaux ont carrément prié la chanteuse de prévoir une performance dans leur pays, à l’instar des leaders australiens, thaïlandais, hongrois ou même du président chilien Gabriel Boric, qui a confié dans une vidéo YouTube être entré en contact avec les équipes de l’artiste en espérant voir le pays inclus dans la tournée sud-américaine.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a quant à lui directement épinglé Taylor Swift sur Twitter en lui rappelant avec humour que de nombreuses salles canadiennes seraient ravies de l’accueillir.
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Selon Forbes, le “The Eras Tour” de Taylor Swift pourrait potentiellement devenir le plus fructueux de l’année, et Billboard l’inclut même dans les tournées susceptibles de devenir les plus rentables de l’Histoire. En effet, après une tournée aux États-Unis qui a réuni plus d’un million de spectateur·rice·s, l’annonce récente de l’extension internationale de la tournée avec une cinquantaine de dates à travers le monde indique une prévision maximale de revenus s’élevant à 1,4 milliard de dollars (1,25 milliard d’euros), comme le rapport le média Pollstar.
Le record actuel est détenu par Elton John avec sa tournée d’adieu “Farewell Yellow Brick Road” clôturée début juillet qui cumule 939,1 millions de dollars de recettes (835 millions d’euros). Taylor Swift, tout comme Ed Sheeran, Madonna, Beyoncé ou Coldplay, fait partie des potentiels noms dont la tournée pourrait exploser ce record déjà hallucinant.
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