Le court-métrage ne se distingue du long-métrage que par sa durée et son absence dans les salles de cinéma. En effet, ce format n’est pas cantonné à un type prédéfini ; il peut être un film de fiction, un documentaire, un film d’animation ou expérimental. La distinction entre court et long-métrage, au-delà de la question de la durée de l’œuvre, relève de critères administratifs et financiers, et non du scénario ou de la mise en scène. Un court-métrage est donc officiellement un film de moins de 60 minutes.
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Or, si le secteur du cinéma rencontre une crise avec l’évolution de la multiplicité des écrans de visionnage, les baisses de fréquentation des salles et la large compétition pour obtenir des financements — entre 200 et 300 films sont produits chaque année en France – alors que les longs-métrages ont une économie, on peut se poser des questions sur l’avenir des courts-métrages dont l’économie est toute autre.
On ne tombe sur du court-métrage qu’en festival, quelquefois sur des plateformes spécifiques ou encore à la télévision à deux heures du matin. Le court-métrage devient presque une niche dans l’industrie du cinéma, plus qu’une habitude du grand public qui se dirait : “on se mate un ou deux petits courts ?”. Pour certains, il ne semble être qu’un tremplin, une carte de visite, pour viser le “Saint-Graal” : le long-métrage.
Mais comment cela tient-il ?
Déjà, pour mieux cerner la situation actuelle, regardons un peu l’histoire du medium.
Le court-métrage a toujours existé. Il est même la genèse du cinéma. Pour des raisons techniques, la pellicule était le support de réalisation d’un film et les premières bandes ne permettaient pas de filmer plus d’une minute. Les premiers films de l’histoire du cinéma étaient donc en format court — et aussi français, soit dit en passant.
La paternité du cinéma est régulièrement attribuée par les historiens aux frères Lumière, du fait qu’ils ont inventé le cinématographe, un appareil qui permettait l’enregistrement et la projection d’images en mouvement sur un écran. En mars 1895, ils réalisent ce qu’on peut considérer comme le premier film à proprement parler, La sortie de l’usine Lumière à Lyon, dont la durée est de 45 secondes.
Le cinéma est né court.
Le court-métrage était diffusé aux entractes des théâtres, dans les cafés, dans les circuits itinérants jusqu’en 1908. C’est en 1915 que, pour le cinéma, l’idée d’avoir un public régulier apparaît sous la forme de série ; les courts étaient des épisodes d’une histoire continue. Puis, à partir de la Première Guerre mondiale, les courts-métrages prennent leur place dans les cinémas français. Ils sont une sorte d’amuse-bouche avant la projection d’un long-métrage.
En 1940, c’est de manière assez surprenante que la projection de courts-métrages dans les salles de cinéma est instaurée par le régime de Vichy. Les ordonnances du régime nazi allemand interdisent la diffusion d’œuvres anglo-saxonnes et réalisées par des Juifs. Les séances dans les cinémas étaient alors des doubles programmes où deux longs-métrages étaient projetés de façon consécutive, mais Vichy abolit cette pratique — ce qui laissa place aux courts. Enfin, des courts de propagande, évidemment. Les spectateurs ne choisissant pas les courts qu’ils allaient voir, et les producteurs ne se préoccupant pas de leur qualité, ces derniers finissent par avoir mauvaise réputation.
C’est à la fin des années 1960 que le GREC, Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques, a été créé. Cette structure de production financée par le CNC (Centre National du Cinéma et de l’image animée) fut fondée pour accompagner la réalisation de premières œuvres courtes, qu’importe le sujet ou le type (fiction, documentaire, animation, expérimental…). Cependant, les lieux de projection du format court commencent à se réduire, ce qui va le menacer.
En 1978, des étudiants de Clermont-Ferrand décident de programmer pendant une semaine des courts-métrages français à travers une association baptisée : Sauve qui peut le court-métrage. Rapidement soutenue par les collectivités locales, cette initiative donnera vie au Festival de Clermont-Ferrand — l’un des plus importants festivals en France après Cannes et surtout l’un des premiers dans le monde ne programmant que des courts-métrages.
L’agence du court-métrage, elle, ouvrira ses portes en 1983, soutenue par le CNC et créée par des professionnels du cinéma. Cette dernière a pour vocation de diffuser les films courts. C’est un changement majeur pour le court-métrage en France, qui permet d’un coup de considérer, enfin, ce médium comme une œuvre au sens professionnel.
L’agence éditera la revue Bref, connue aujourd’hui sous le nom de Bref cinéma, qui participe à la promotion des courts-métrages. Il s’agit à date du seul magazine spécialisé dans le court-métrage d’une telle longévité, regroupant des interviews des réalisateurs et réalisatrices tout en recensant dans un agenda les festivals et séances de courts-métrages. Enfin, viendront au milieu des années 1990 des fonds d’aide à la création de courts-métrages à l’échelle nationale et locale permettant davantage de structure dans la production de courts-métrages.
(© Bref)
Cela étant dit, dans un contexte comme celui d’aujourd’hui, il est légitime de se poser la question de l’avenir du court-métrage.
Réaliser le court
Pour Stéphanie Halfon, réalisatrice du film Les Vertueuses, nommé pour le César du meilleur court-métrage de fiction 2023, le format incarne l’accessibilité à la réalisation. À 20 ans, elle a autoproduit un court-métrage financé à l’aide d’un financement participatif.
À la question : “Que pensez-vous lorsqu’on dit que le court-métrage est une carte de visite pour réaliser des longs-métrages ?”, elle répond ainsi :
“Oui et non. Le court-métrage est une expérience qui permet d’apprendre le métier, tout en étant plus simple à écrire qu’un long-métrage ou, en tout cas, qui prend moins de temps à écrire qu’un long ! […] C’est acquérir des outils, créer des liens avec des équipes techniques et des comédiens mais surtout prendre confiance en soi et s’exercer à raconter une histoire en peu de minutes pour mieux pouvoir, un jour, le faire en une centaine de minutes.”
Ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut y avoir une histoire avec une résolution en format court. Stéphanie précise que ça se sent quand on fait un court pour faire un long et que le court-métrage est un format en soi qui se suffit à lui-même.
Après son premier court, la réalisatrice a fait ses armes pendant plusieurs années dans l’industrie, dans le secteur de la production. Stéphanie rencontre Anne Berjon, productrice émergente qui lançait sa boîte de production Mondina Films. Le courant passe entre elles, Stéphanie ne lui partage qu’une idée d’histoire mais Anne l’accompagne alors qu’il n’y avait pas encore de scénario. Ce projet deviendra Les Vertueuses.
Stéphanie note qu’elle considère qu’en France, il y a une vraie chance de pouvoir avoir une variété de guichets de financement pour produire des courts-métrages :
“Mon film a été projeté dans plusieurs festivals américains et j’ai remarqué que pour pouvoir faire des courts-métrages sur ce territoire, il fallait être riche. Les personnes investissent leur propre argent pour réaliser un, deux, trois courts.”
En France, entre les résidences d’écriture, les régions, les chaînes de télévision, il est possible de financer des courts-métrages même sans le soutien du CNC qui représente le Graal en termes d’aide. Les Vertueuses n’a pas obtenu l’aide du CNC avant réalisation, mais a été financé grâce au soutien de la ville de Paris et à la participation de France Télévisions ainsi que des fonds de la société de coproduction Delante Films.
Ce qui inquiète Stéphanie en revanche, c’est que le marché devient de plus en plus compétitif et que la demande est forte, puisque de plus en plus de personnes souhaitent réaliser : “Ce qui est génial, c’est que le court est plus accessible mais on peut prendre un an ne serait-ce que pour avoir une réponse négative ou positive”.
Le format court fait face à de longues procédures de financement, ce qui rend sa production moins rapide. Stéphanie Halfon a deux projets en développement, un court et un long-métrage en parallèle, elle reconnaît que “même si on a déjà fait des courts, ça reste un saut dans le vide et il est dommage que ces deux formats restent dans des mondes imperméables en termes de réseaux et circuits”.
La réalisatrice rêve qu’on exploite à nouveau les courts-métrages dans les salles de cinéma et qu’on redonne ses lettres de noblesse aux histoires courtes.
Produire et distribuer le court, “un acte militant”
Mathilde Warisse est à la tête de la société Fløw, avec son associée Juliette Louchart. L’une produit et l’autre distribue des courts-métrages. L’attachement de Mathilde pour le format court vient de la forme d’immédiateté avec laquelle on peut produire et diffuser ce format. “Au-delà que la carte de visite pour montrer ce qu’un réalisateur ou une réalisatrice peut faire, c’est un apprentissage”, selon la productrice.
Ce qu’elle trouve amusant, c’est que les réalisateurs et réalisatrices apprennent mais les producteurs et productrices aussi. Aucun projet ne se fait de la même manière : la recherche de financement, le suivi et les stratégies de production sont différents d’un projet à l’autre.
Elle remarque cependant :
“Il y a une gaffe à ne pas faire quand on écrit et réalise un court-métrage : on remarque que certains courts n’ont pas d’évolution en termes de scénario, le point de vue de l’auteur n’est pas perçu, il n’y a pas de message si ce n’est un exercice de style. Alors qu’on peut explorer des tas de choses au format court bien que ce soit plus difficile.”
Aux yeux de Mathilde, écrire des courts-métrages est plus difficile que des longs-métrages :
“Dans une structure scénaristique classique d’un film long, tu as 20 minutes pour exposer la situation initiale et tes personnages. Dans le court, au bout de trois, quatre minutes, tu dois capter l’attention et articuler l’élément déclencheur. Il faut être crédible et impactant en une quinzaine de minutes.”
Son conseil pour écrire des films courts : se concentrer sur ce qu’on connaît et ce qu’on aime. En tant que productrice, elle atteste qu’il existe un esprit court, et qu’elle aime accompagner des auteurs, des univers à s’exprimer et à grandir et qu’aucune histoire ne se ressemble.
Mais elle ajoute qu’il faut surtout alimenter son réseau en se rendant dans des festivals de courts-métrages comme Clermont-Ferrand, des évènements liés au cinéma. En ne faisant aucune rencontre, en ne visibilisant pas son travail, des tas de chefs-d’œuvre et de réalisateurs, réalisatrices ne sont jamais découverts.
Au sujet de l’économie du court-métrage, Mathilde souligne à son tour que la recherche de financement est de plus en plus longue :
“Tu attends un an et demi pour avoir 60 000 euros — ce qui n’est pas logique quand le film va durer 15 minutes.”
Deux options se présentent : elle discute avec la réalisatrice ou le réalisateur pour que le film soit réécrit et raccourci pour qu’il soit faisable avec les moyens financiers obtenus. L’autre issue, à son grand regret, est d’abandonner le projet plutôt que de le faire dans l’urgence, sans moyens ; ce qui, évidemment, s’accompagnera d’une déception quant au résultat.
“Faire un film, c’est casse-gueule. Quand tu n’obtiens pas les financements escomptés, ça impacte le salaire, le matériel et l’imaginaire de départ. La transparence est nécessaire. Il faut pouvoir dire aux réals que prendre le risque de faire le film dans des mauvaises conditions ne peut être que douloureux et accompagné de problèmes.”
Dans la production du court-métrage, il n’y a pas de réels bénéfices directs. Cela demeure donc assez compliqué de se débloquer un salaire en production mais Mathilde considère que “c’est le jeu” avant d’expliquer qu’elle ne “veut pas arrêter de développer des courts parce que c’est extrêmement important, donc on pense à suivre d’autres formats, comme la série”.
Elle affirme :
“Produire des courts-métrages est un acte militant.”
Les courts-métrages en France se produisent essentiellement avec l’aide des régions et des chaînes de télévision qui, sur scénario, préachètent des films courts. Le préachat se fait à la minute, ça peut aller de 1 200 euros à 2 000 euros pour des chaînes comme Arte, Canal+ et France Télévisions.
Si c’est le cas, cette somme d’argent aide à la production du film. Mais si aucune chaîne de télévision ne se positionne avant production, elles peuvent toujours acquérir le film pour la diffusion mais les montants sont beaucoup moins conséquents. Néanmoins, sans l’aide d’une chaîne de télévision, la production peut être extrêmement compliquée. N’avoir que l’aide d’une région revient à faire un film avec des maigres salaires et des bouts de ficelle.
Juliette Louchart distribue aux côtés de Mathilde, au sein de la société Fløw. Forte d’une expérience en vente internationale de longs-métrages et de distribution de courts-métrages, elle a désormais un catalogue de courts qui viennent du monde entier. Parmi eux, Snow in September réalisé par Dulmaa Purev Ochir, film mongol qui a remporté le prix du meilleur court-métrage à la Mostra de Venise 2022 et au Toronto International Film Festival (TIFF). Elle représente aussi Churchill, Polar Bear Town d’Annabelle Amoros, qui est nommé dans la catégorie meilleur court-métrage documentaire aux César 2023.
Le court-métrage, pour elle, est la présentation d’univers et de leur potentiel, mais aussi la découverte de nouveaux talents. Juliette s’insurge :
“Il faut que s’arrête cette idée que le court est le parent pauvre du long-métrage !”
Celle qui se perçoit comme une tête chercheuse de pépites considère que le format court n’a pas de limite et est un pont fabuleux entre les arts visuels, la peinture et le cinéma. S’il n’y a pas de limite officiellement, officieusement un court-métrage a une durée de moins de 20 minutes. La raison ? Les critères d’inscription en festival. Juliette indique :
“Il y a beaucoup de films courts mais peu de distributeurs et il y a différents réseaux de diffusion : le commercial et le non-commercial. Le second est la plus grande partie de diffusion des courts-métrages, et ça représente en grande partie les festivals.”
Il y a 28 festivals de catégorie 1, rien qu’en France et plus d’une soixantaine à travers le monde, comme listé par le CNC. L’enjeu d’avoir son film projeté dans un de ces festivals relève en partie du prestige de festivals qui mettent en lumière des films et qui en parlent, mais des sélections dans ces festivals peuvent aussi permettre d’obtenir le soutien d’organismes comme Unifrance, chargé de la promotion et de l’exportation du cinéma français dans le monde, qui peut aider l’œuvre financièrement pour voyager avec le film.
Étant donné qu’un court-métrage n’est pas un film exploité dans les salles de cinéma à l’unité, les festivals sont les lieux de projection par excellence du format court. Des dizaines de programmations d’une à une heure et demie, constituées de cinq à six courts-métrages composent ainsi les grilles horaires des festivals.
Céline Roustan travaille pour Short of the Week depuis 2017, une plateforme de mise en ligne gratuite de courts-métrages accompagnés de critiques positives des œuvres. Elle est aussi passée par la programmation de la section longs-métrages au Palm Springs International Film Festival. Aujourd’hui, elle programme la section courts-métrages pour SXSW (South by Southwest) et plus récemment des longs-métrages, et fait partie du comité de sélection des courts-métrages au TIFF (Festival international du film de Toronto) depuis 2019.
La programmation de longs et de courts est différente pour Céline, qui remarque :
“Quand je vais voir un long-métrage, je sais souvent quelques petites choses dessus, je reconnais quelques noms au générique. Dans le court-métrage, je vois beaucoup plus de films dont je ne sais absolument rien, et quand le film est super, ce sentiment de découverte n’a pas de prix.
La programmation de courts en festival laisse aussi une certaine créativité au programmateur qui n’existe pas dans le long. J’aime beaucoup l’art de la construction d’un programme, la mise en relation des films et le rythme qui résulte de l’ordre dans lequel on choisit de les présenter.”
L’enjeu des festivals pour le format court est assez grand, il n’y a pas de pénurie de courts-métrages. Les inscriptions peuvent être gratuites ou payantes allant de 5 euros à 70 euros selon les festivals et passent par des plateformes comme Shortfilmdepot, Festhome, FilmFreeway ou FilmFest pour les festivals français.
Elle admet :
“Les festivals permettent au film de se démarquer et lui donnent une certaine légitimité — certes, arbitraire — qui permet aux personnes de l’industrie d’y prêter attention. L’enjeu des inscriptions s’articule surtout autour du budget alloué aux frais d’inscription, au statut de première à prendre en compte pour certains festivals.”
Si Céline voit les festivals comme des opportunités, dans des festivals où il existe une programmation de longs et de courts, les longs l’emportent sur les courts… La presse en parle, les évènements se cristallisent autour des longs-métrages. Peu de personnes se rendent au Festival de Cannes pour visionner des courts uniquement.
“C’est pour ça que j’aime les festivals de courts, je les trouve plus conviviaux, beaucoup plus ‘filmmaker friendly’ et ils créent plus facilement un sentiment de communauté. Les événements industrie sont beaucoup plus faciles à naviguer et quelque part plus intéressant dans l’immédiat pour la carrière des cinéastes.”
C’est pour cela que c’est très énergisant et rassurant pour elle d’aller à un festival comme celui de Clermont-Ferrand dont le public est tout autant composé de membres de l’industrie que du public clermontois qui souhaite voir des courts-métrages.
En tant que distributrice, Juliette souhaite rassurer les réalisateurs et les réalisatrices :
“Si un court-métrage fait de plus de 20 minutes, je ne demanderai jamais qu’il soit raccourci, surtout si ça impacte la narration. De plus, tous les festivals catégorie A ne se valent pas, tout dépend du film. Un film d’animation a davantage sa place au Festival d’Annecy, par exemple. Il faut savoir estimer l’œuvre pour lui trouver sa bonne place dans le circuit des festivals. […]
Si le film n’est pas choisi dans un festival, ça ne veut pas dire qu’il est mauvais !”
La durée en termes de minutes ne doit pas être un frein, elle le perçoit plutôt comme un pari d’accompagner des films un peu plus longs et de faire en sorte qu’ils soient vus. Des associations, des cinémas d’art et d’essai en région programment régulièrement des courts-métrages. Un moyen ludique et une éducation à entretenir, des outils de médiation culturelle.
Le cinéma est un art mais aussi une industrie. Il mêle des intervenants politiques, financiers, mais aussi artistiques. La partie commerciale de la distribution de courts-métrages reste toujours les chaînes de télévision, partenaires historiques, mais la grande surprise dans cet échiquier est l’avènement des plateformes de SVOD. Juliette, toujours :
“Elles vont peut-être tuer le cinéma et particulièrement les longs-métrages mais paradoxalement, elles sauvent le court-métrage car elles ont besoin de contenu avec des durées différentes et ça permet aux films de voyager dans le monde entier.”
Si les courts-métrages peuvent passer à la télévision, les plages horaires sont très souvent tardives et pour des enjeux d’audimat et de programmations, les courts-métrages peuvent passer à deux heures ou trois heures du matin — ce qui n’est pas la visibilité optimale. Ainsi, le replay permet davantage de mise en lumière des courts.
Des plateformes telles que UniversCiné avec leur chaîne UniversCourt ou encore Bref Cinéma participent à une véritable mise en avant du format court. Juliette n’est pas inquiète pour le secteur du court-métrage qui est en pleine mutation, elle est plutôt inquiète pour le secteur de la culture en général où les conditions de travail et de rémunération ne font que se dégrader.
Le vivier de création qu’est le court-métrage l’enchante mais elle comprend que des réalisateurs se dirigent vers la réalisation de longs-métrages pour pouvoir vivre de leur création. Ne réaliser que des courts-métrages peut être une expérience incroyable mais peu viable.