Suite aux affrontements de 1967, qui virent l’État d’Israël tripler l’annexion de son territoire, les forces israéliennes interdirent au peuple palestinien de brandir son drapeau dans les territoires occupés. Le simple affichage des quatre couleurs (rouge, noir, vert et blanc), placées côte à côte, était également banni. Pour contourner l’interdiction, on raconte que le peuple palestinien se mit à brandir des pastèques et à les couper dans la rue, exposant leur peau verte, leur écorce blanche, leur chair rouge et leurs pépins noirs.
À voir aussi sur Konbini
Selon le peintre Sliman Mansour, c’est dans les années 1980 que la pastèque s’imposa comme symbole de résistance, visible dans les rues, dans le logo d’associations militant pour la liberté palestinienne et dans nombre d’œuvres d’art. L’idée lui serait venue au contact d’un soldat israélien qui venait de lui confisquer ses œuvres exposées à Ramallah et lui interdisait toute exposition non autorisée et tout “art politique”.
“Même si tu fais une pastèque, elle te sera confisquée”, aurait déclaré le soldat, en référence aux couleurs du fruit. “L’idée de la pastèque est venue du soldat à l’origine”, soulignait Sliman Mansour à AJ+ en juin 2021. Depuis, la pastèque (mais aussi l’olivier et le keffieh) ne représente pas seulement la Palestine ou les privations de liberté subies par le peuple palestinien, elle symbolise surtout la résistance palestinienne, sa lutte et ses espoirs de liberté.
© Sliman Mansour
© Adam Rouhana
© Beesan Arafat
© Beesan Arafat
© Jacqueline Béjani
© Sarah Hatahet
Merci à Jacqueline Béjani, Sliman Mansour, Beesan Arafat, Sarah Hatahet et Adam Rouhana pour leurs œuvres.