PLK n’a pas le temps. Artiste hyper productif, le rappeur vient de dévoiler, en ce vendredi 28 août, Enna, son deuxième album studio – mais déjà son septième projet solo – à seulement 23 ans et après le succès populaire de son ancien groupe Panama Bende. Avec cette discographie déjà riche, Mathieu Pruski, de son vrai nom, avance sereinement et logiquement vers l’étape suivante de sa carrière : devenir une star incontestable de notre scène nationale.
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Et il se pourrait bien qu’Enna, album bien plus orienté vers un rap pur et dur que sa précédente mixtape Mental parue l’année dernière, lui permette d’obtenir définitivement ce statut. C’est un projet sur lequel PLK a particulièrement planché avec son équipe habituelle : le rappeur a en effet enregistré pas moins de 150 titres pour cet album, comme il l’a confessé dans l’émission Le Code, afin de ne sélectionner que la crème de ses propositions artistiques enregistrées avec une myriade de producteurs.
Plus mature que son premier essai Polak paru à la fin de l’année 2018, Enna est également “le projet plus personnel” de sa carrière, comme l’affirme l’artiste lui-même. En témoigne le nom de ce nouvel opus, contraction des deux prénoms de son petit frère et de sa petite sœur, Enzo et Lena. Ce sont d’ailleurs eux qui l’accompagnent sur la pochette de ce nouvel album, réalisée une nouvelle fois par l’incontournable Fifou. À l’image des plus grands, PLK travaille en famille.
Au cours de cette écoute dense, presque une heure d’écoute répartie sur dix-huit morceaux, le “polak” du rap français évoque son enfance, sa famille, son évolution, le tout avec un débit fou, et un sens de la formule de plus en plus aiguisé. Le rappeur qui venait lâcher un freestyle dans nos locaux pour son Frenchmen a encore bien évolué, et ce en un laps de temps record.
Fort de cette progression constante, l’ancien membre du Panama Bende et de La Confrérie se paie des invités de luxe, avec les présences de Niska sur l’explosif “On sait jamais”, Hamza avec l’entraînant “Pilote”, Heuss L’Enfoiré sur l’ode à la fête qu’est “Chandon et Moët” ou encore la légende Rim’K avec le bien nommé “Toutes générations”. Cette dernière track exprime d’ailleurs à elle seule cette volonté d’unir sur un seul et même projet ses influences de rap français de différentes époques.
En découlent des titres à l’efficacité redoutable – et quelques prouesses comme le morceau évolutif “3 en 1” – qui devraient squatter les playlists des rapophiles jusqu’à la fin de l’année. Reste maintenant à voir l’accueil que réservera le public français à ce projet de la nouvelle coqueluche du rap français.