À voir aussi sur Konbini
Peut-on rire avec The Handmaid’s Tale ? La série adaptée de la dystopie de Margaret Atwood, devenue un symbole des oppressions subies par les femmes et de la résistance de ces dernières, suscite l’effroi plus que la plaisanterie. Pourtant, Florence Foresti a surpris tout le monde, ce dimanche 3 mars, en publiant sur sa page YouTube une vidéo de près de sept minutes parodiant la glaçante série de Hulu (diffusée chez nous sur OCS).
L’humoriste, qui a écrit ce long sketch, reprend le rôle de June, joué par Elisabeth Moss dans l’originale, et est rejointe par ses camarades Géraldine Nakache et Leïla Bekhti, ainsi que David Marsais et Grégoire Ludig du Palmashow. Les codes visuels sont respectés à la lettre, et on y retrouve tout ce qui fait le côté “cringe” de The Handmaid’s Tale : des images froides, les capes rouges et coiffes immaculées qui les empêchent de voir sur les côtés, l’économie des mots pour les servantes, qui se limitent aux mantras “Blessed be the fruit” ; “May the lord open” ; “Under his eye” ; et le rituel (normalement insoutenable) du viol de June par son maître.
Ici, tout est détourné pour nous faire marrer. Les servantes n’ont aucune vision périphérique, ce qui entraîne de facto quelques accidents. La scène de viol bascule en une séquence qui ridiculise l’impuissance du maître, pendant que June et son épouse s’ennuient ferme. Et enfin, les trois handmaids, une cigarette à la main, qui se savent intouchables car enceintes, défient les gardes à la solde du pouvoir.
Ce serait, selon Florence Foresti, la raison pour laquelle The Handmaid’s Tale ne pourrait jamais se produire en France : nos meufs ont trop de bagou et sont trop éprises de liberté pour tolérer qu’on les empêche de papoter entre copines et de fumer. On aimerait partager son optimisme, mais en attendant, on s’accordera surtout sur le fait que cette vidéo est franchement hilarante. Ce sketch n’est d’ailleurs pas totalement gratuit puisque l’humoriste le dédie, sur sa page YouTube, à toutes les personnes aidantes de l’association Women Safe, qui accompagne les femmes et enfants victimes de violences sexistes.