Oui, un NEZ sera la star d’une exposition à la rentrée (mais pas n’importe lequel)

Oui, un NEZ sera la star d’une exposition à la rentrée (mais pas n’importe lequel)

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© Boris Roessler/picture alliance/Getty Images

Cette exposition s’articulera autour d’une œuvre énigmatique retravaillée pendant plusieurs années par son artiste.

Le Nez, sculpture énigmatique d’Alberto Giacometti, retravaillée pendant plusieurs années par l’artiste, sera la star d’une exposition d’automne à l’occasion des 20 ans de l’institut du nom de l’artiste à Paris, a-t-on appris auprès de ce musée. Cinq versions du Nez seront réunies et présentées pour la première fois du 7 octobre au 7 janvier 2024 à l’institut Giacometti : trois modèles en plâtre conservés par la Fondation Giacometti et le Centre Pompidou (1947, 1949, 1964) et deux bronzes (1964), ainsi que les dessins et archives concernant cette sculpture emblématique, selon Catherine Grenier, directrice de la Fondation Giacometti.

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L’exposition présentera aussi des archives et autres œuvres de Giacometti, comme les célèbres Pointe à l’œil (1932), Tête crâne (1934) et Tête sur tige (1947), qui évoquent sa vision de la mort. L’une des cinq versions du Nez, tête ronde en plâtre au nez très allongé, suspendue dans un “cube-cage” métallique, est trop fragile pour être déplacée et sera “présentée grâce à un dispositif virtuel, introduisant une forme de médiation expérimentale”, a-t-elle ajouté. Le public découvrira aussi une sélection de bustes (1955-56) du frère de l’artiste, Diego, montrant “le contraste très particulier que Giacometti institue entre la vision de face et de profil, dont le Nez est l’expression ultime”, selon la même source.

Figure grotesque rappelant le personnage de Pinocchio et une vision de la mort, le Nez fait autant référence aux Vanités et anamorphoses de l’histoire de l’art qu’aux figures carnavalesques de la culture populaire ou à certains objets traditionnels africains et océaniens, notamment les masques de Nouvelle-Guinée. Il illustre aussi la place de la caricature dans l’imaginaire de Giacometti et la réapparition de la fantaisie et de l’humour surréalistes, dans une période dominée par la quête du réel.

Un musée-école Alberto Giacometti, réunissant la plus grande collection au monde des œuvres de l’artiste (1901-1966), doit s’installer en 2026 dans l’ancienne gare des Invalides et les sous-sols de la célèbre esplanade parisienne. Il présentera une grande partie des 10 000 œuvres rassemblées par la fondation, créée en 2003 à Paris par la veuve de l’artiste, Annette Giacometti.