Le 24 février 2022, Vladimir Poutine enclenchait les débuts de l’invasion russe contre l’Ukraine. Un an plus tard, en mémoire d’une année de conflits, de pertes humaines et de dégâts matériels, la poste ukrainienne a sorti des timbres présentant une œuvre de Banksy que le street artiste a réalisée dans le pays en novembre dernier.
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L’œuvre choisie pour figurer sur les timbres montre un petit judoka faisant une prise à un adulte ressemblant à Vladimir Poutine. Le choix de cette discipline n’est pas anodin, sachant que le président russe était 8e dan, un des grades les plus élevés de cet art martial, jusqu’à ce que la Fédération internationale de judo annonce quelques jours après l’invasion russe en Ukraine la “suspension du statut de président honoraire et d’ambassadeur de Vladimir Poutine”.
La fresque de Banksy en Ukraine. (© Evgen Kotenko/Ukrinform/Future Publishing via Getty Images)
Le coin inférieur gauche du timbre exprime, en ukrainien, une formule simple et directe à l’intention du président russe : “FCK PTN !” (“Fuck Poutine”, en toutes lettres). Le Guardian ajoute que “des foules d’habitants de la capitale se sont empressées d’aller acheter les nouveaux timbres” le jour de leur sortie, ce vendredi 24 février.
Réalisée à Borodianka, commune située à l’ouest de Kiev, la fresque fait partie des sept œuvres que Banksy a réalisées en soutien à la population ukrainienne. Chaque œuvre repose sur des murs et édifices détruits, afin que soient mises en lumière les catastrophes que connaît le pays. Y sont représenté·e·s, en plus des deux judokas, une danseuse de GRS ; des enfants en train de jouer ; un char ; une femme portant un masque à oxygène ou encore un homme en train de prendre un bain.
L’initiative de Banksy en Ukraine avait été saluée par la population, appréciant qu’un artiste d’une telle envergure mette en lumière la situation de leur pays. Comme souvent lorsque l’artiste revendique la paternité de ses œuvres, des groupes de personnes avaient tenté, sans succès, de s’emparer des œuvres, connues pour valoir leur pesant d’or. Sachant que Banksy n’a rien partagé sur ses réseaux sociaux, il est fort probable que – comme souvent – le street artiste n’ait pas donné son accord pour la marchandisation de son travail.
© Banksy/Ukrposhta