Originaire de Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne, Genezio est doté d’une mélomanie communicative qui traverse déjà les frontières. Son single “EL GEMANO” en featuring avec La Mano 1.9 a rendu fou IShowSpeed ; quant au délicieux “PONA NINI” présent sur le projet de Tiakola en featuring avec Prototype, il a été écouté jusque dans les rues japonaises. On a même pu apercevoir les footballeurs Xavi Simons et Loïs Openda participer à la trend du titre, rendant un peu plus populaire le pas de danse lancé par Genezio. Inéluctablement, le rappeur de 21 ans est partout, et ce depuis quelque temps déjà. Cependant, on sent autour de lui une récente effervescence (deux Olympia sold out cette année) que l’on se doit de mettre en lumière avec cet article.
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Porté par ce rap mélodieux qui gagne du terrain depuis plusieurs années, Genezio peut compter sur ses pairs pour marcher dans la bonne direction, Tiakola en tête de file. En témoignent le featuring “PONA NINI” et le plus récent “LA MELO EST DANS LA BOUNCE”. Dans la quoi ? La bounce, sous-genre du hip-hop né à La Nouvelle-Orléans avant de s’exporter plus largement dans le reste des États-Unis. Ici, la bounce est utilisée dans un but musical, certes, mais aussi dans une envie fédératrice, derrière un terme que Genezio s’approprie. Arrivé avec trois opus de sa série de projets VIBESTARS dévoilés entre 2022 à 2023, le rappeur réitère avec la fameuse BOUNCE MUSIC matérialisée par une première saison sortie en juin 2024 et BOUNCE MUSIC : SAISON 2 qui sera entièrement disponible le 22 novembre après la sortie d’un single par semaine, communication proactive à la hauteur de ses ambitions.
Genezio rappe, Genezio chante, Genezio expérimente sans limites autres que son inspiration qui semble pour l’instant infinie, pouvant parfois même être déroutante. Pour l’Abcdr du Son, il évoque son amour pour l’assemblage de sonorités : “Mon but premier c’est de chercher. De chercher des sonorités qu’on n’a pas entendues, de mélanger des influences que j’ai pu recevoir étant jeune, des nouvelles influences que j’ai pu recevoir plus tard aussi.” Et parmi ses influences, la trap, la drill, le funk brésilien, mais aussi la rumba congolaise, du pays d’où il est originaire : “C’est ma richesse, c’est tout simplement moi. C’est comme si j’étais une partie de la rumba.”
Les musicalités se font multiples et créent la patte Genezio qu’il accompagne d’une voix ultra reconnaissable. Le génie transpire de partout quand on écoute la musique de l’artiste signé chez Low Wood, et comment ne pas parler de sa folie. Une folie qu’on entend au studio, mais qu’on ressent aussi sur scène. Le gars s’éclate et c’en est communicatif. Ça tombe bien, c’est son but premier. Lumineux, il veut toucher, transmettre, faire danser, créer des émotions, parfois plus mélancoliques au travers de certains textes.
Difficile de douter de son expansion prochaine tant celle-ci semble déjà en bonne voie si on regarde par exemple les chiffres de son compte Spotify : 2 300 000 auditeurs mensuels à l’heure où l’on écrit ces lignes. Et si on vous disait qu’il n’en doute pas non plus ? Genezio annonçait en octobre sa plus grosse date à venir, un Olympia prévu le 15 mars 2025. La mélomanie ne fait donc que réellement commencer.