On vous montre comment recréer la trend Yearbook AI (et les insécurités qui vont avec)

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On vous montre comment recréer la trend Yearbook AI (et les insécurités qui vont avec)

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Par Flavio Sillitti

Publié le

On s’est créé une vie et de nouveaux complexes avec la trend Yearbook AI, et le pire, c’est qu’on a payé pour ça.

Vous n’avez pas pu passer à côté, tant la trend s’est répandue partout comme une colonie de punaises de lit dans un cinéma parisien : le “Yearbook AI”. Pour les moins anglophones d’entre vous, le yearbook est ce fameux ouvrage récapitulant votre année lycéenne écoulée, et dans lequel se retrouvent des portraits et des souvenirs des élèves de l’établissement. Ce bel objet peut être vu et revu dans les teenage movies qui ont marqué nos adolescences. Bonne nouvelle : les miracles de l’intelligence artificielle vont vous permettre de vous inviter dans votre propre yearbook.

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C’est la firme EPIK qui a lancé la trend, en proposant aux utilisateur·rice·s un portfolio de 60 montages ultra-convaincants, et autant d’alter ego parfaits plongés dans la nostalgie des années 1990. On a, nous aussi, voulu s’essayer à cette trend, et il ne nous a fallu que 12 selfies et 6,99 euros (quand même !) pour donner corps à notre fameux livre de fin d’année, dont voici une sélection des pépites.

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Malheureusement, tu n’es pas ce bel éphèbe

Cette mâchoire bien tracée, la peau lisse et les muscles de bras apparents : “Mais qui est ce beau gosse que l’intelligence artificielle a généré à partir de mes photos ?“, “Il doit forcément me ressembler si c’est le résultat final, non ?” Et puis, “je suis mieux avec les cheveux longs, tu ne trouves pas ?” Tant de réflexions qui ont lentement fait germer de nouveaux complexes et autres insécurités, non sollicitées, et pour lesquelles on a payé ! C’est le pompon.

Un modèle qui semble d’ailleurs bien rapporter à la firme, en partant du principe que l’application est récemment surchargée et victime de son succès, avec des files d’attente de milliers de personnes qui ont toutes accepté de payer les sept précieux euros — ou neuf pour les plus impatient·e·s.

Autre inconvénient : aucune information sur la destination et le stockage des 12 selfies envoyés à la plateforme sud-coréenne. Et on ne le répétera jamais assez : arrêtez de vous prendre en selfie — mais surtout de les envoyer à n’importe qui. Si, malgré tout cela, vous voulez tout de même donner vie à vos alter ego nineties, c’est via l’app EPIK, à utiliser avec modération et, surtout, beaucoup de distance.