Il arrive parfois que les mots aient leur limite, qu’il soit difficile d’exprimer ce que l’on ressent par le biais du langage. Dans ces moments-là, l’art peut venir à la rescousse. Parfois, c’est la musique qui traduit notre pensée, d’autres fois, la littérature ou le cinéma se présentent comme des reflets de nos émotions. Mais souvent aussi, les œuvres d’art peuvent décrire à la perfection notre humeur du moment.
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En partant de ce constat, on vous a donc posé une question simple sur nos réseaux sociaux, il y a quelques semaines : “Quelle est l’œuvre d’art qui décrit le mieux votre humeur de la journée ?” Au-delà d’être une manière amusante de mieux connaître vos goûts, cette question pourrait également être le départ d’une belle analyse sur l’humeur des Français·es en ce début d’année. Voici quelques-unes de vos réponses.
Sandro Botticelli, La Carte de l’Enfer, 1480-1490. (© Cité du Vatican)
Nul besoin de tergiverser, rentrons dans le vif du sujet. Après avoir passé en revue une bonne partie des interactions sous notre publication, le constat est sans appel : vous n’êtes pas vraiment au top de votre forme. Le premier commentaire en est d’ailleurs le parfait exemple : La Carte de l’Enfer, une des illustrations de Sandro Botticelli pour la Divine Comédie de Dante. Le long voyage au travers des neuf cercles de l’Enfer n’est pas sans rappeler une mauvaise journée qui s’éternise.
Les représentations de l’Enfer semblent vous avoir inspiré·e·s puisque le lieu est également apparu dans les commentaires au travers du Pandémonium de John Martin : un tableau des plus majestueux qui évoque un sentiment de puissance mais aussi de chaos. Une journée des plus normales, quoi.
John Martin, Le Pandémonium, 1841. (© Musée du Louvre)
Les commentaires laissaient également entrevoir votre sentiment de perdition et votre angoisse. Le Cri d’Edvard Munch est l’œuvre d’art qui a été la plus évoquée. Le contexte anxiogène de ces dernières années en est probablement l’une des raisons principales, mais bon, vous commencez à nous faire un peu peur quand même.
Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault a fait son apparition parmi vos réponses. Le chaos a également été mentionné à plusieurs reprises avec, par exemple, quelques œuvres du peintre russe Vassily Kandinsky : de splendides compositions géométriques qui traduisent un certain désordre.
Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse, 1818-1819. (© Musée du Louvre)
Enfin, alors que le froid continue de s’installer et que les jours sont, pour la plupart, courts et gris, il ne semble pas étonnant que la fatigue et la lassitude se mettent en place. C’est pourquoi on retrouve certaines œuvres qui parlent d’elles-mêmes, comme Le Sommeil de saint Pierre de Giuseppe Antonio Petrini ou encore la Jeune Décadente de Ramon Casas. Allez, courage, le printemps arrive dans quelques semaines.
Ramon Casas, Jeune Décadente, 1899. (© Musée de Montserrat)