C’est une nouvelle qui réjouit le monde de la musique, de la fête et de la nuit : la techno berlinoise a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, et rejoint le raï algérien et bien d’autres merveilles intangibles mais imprégnantes de ce monde. Soutenue par l’association Rave the Planet et défendue, avant ça, par l’association Clubcommission Berlin, la “technoculture” allemande a été classée dans la catégorie “arts du spectacle, coutumes sociales, fêtes et rituels”.
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De grandes figures de la musique électronique ont apporté leur soutien à cette initiative comme le fondateur de la Loveparade, Dr Motte, le cofondateur du Tresor, Dimitri Hegemann ou encore la DJ Ellen Allien, rapporte Tsugi. Cette nouvelle marque un tournant dans la reconnaissance et l’histoire des musiques électroniques. L’association Rave The Planet a partagé, sur ses réseaux sociaux, la joie d’avoir gagné ce combat : “Il s’agit d’une étape majeure pour toute la culture et les mots ne suffisent pas à traduire notre joie.”
Lors de son annonce, la commission allemande de l’Unesco a rappelé que la “culture techno de Berlin n’est pas seulement un genre musical mais aussi une opposition aux habitudes classiques d’écoute musicale”. Elle “est la bande originale du renouveau qui a suivi la chute du mur”, elle “est étroitement liée à la ville et a développé son caractère particulier dans le contexte de la réunification allemande”, ajoute le communiqué de presse.
De son côté, Clubcommission Berlin a reçu non sans émotions la nouvelle et a tenu à saluer des “groupes comme Kraftwerk et les DJs et producteurs africains-américains tels que Underground Resistance de Detroit, qui ont contribué de façon décisive à la création et à la diffusion de la culture techno.” “Alors que les opéras, les théâtres et les salles de concert sont depuis longtemps reconnus comme faisant partie du monde de la culture, les clubs luttent pour être considérés comme faisant partie de cette même culture.”