Après une première rencontre au NBA Paris Game immortalisée par le photographe officiel de Konbini, worldwidezem, le roi de la mélo aka Tiakola et la reine de l’influence aka Lena Situations, se sont retrouvés sur Canapé Six Places. Le résultat ? Un podcast d’un peu plus d’une heure rempli de confessions dans lesquelles Tiako revient sur sa carrière, ses réussites et ses échecs (le foot), ses groupes ou encore son départ en solo. On vous donne 5 temps forts.
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@ worldwidezem pour Konbini
Le foot ou le son ?
Le premier rêve de Tiakola : Le foot. “Moi, mon projet, c’était être footeux”. Jusqu’à ses débuts dans la musique vers 15 ans, Tiako est concentré sur une possible carrière dans le ballon rond, puis la mélodie le rattrape et ses ambitions changent : “À un moment donné, je n’avais plus d’espoir pour le foot”. S’il tente le futsal et continue les fives, il a préféré être “réaliste” avec lui-même :
“Mes frères, ils ont été déçus. Ils comptaient grave sur moi mais je ne me rendais même pas compte, je leur disais ‘De toute façon, vous n’avez pas compris mon univers’. Quand tu es le dernier, on ne te comprend pas beaucoup et vu que tes frères et sœurs sont plus grands, il faut que tu fasses ce qu’eux n’ont pas fait.”
L’arrivée de la mélo
10 euros pour une session studio, c’est ce qui aura suffi à Tiakola pour se lancer, sans pour autant trouver sa voie : “Je rappais et c’est tout, je n’avais pas la mélo”. Le déclic apparaît au moment de l’enregistrement d’un morceau afro, c’est Tiakola au refrain et, en même temps, la naissance de la mélo.
“C’est là que j’ai commencé à garder cette identité. C’est la première fois qu’on a un succès, on fait 1 million de vues et je reçois plein de snaps dans le 93 où on chante mon refrain. La fois d’après, on va au studio et mes gars me regardent en mode ‘Vas-y, débloque la situation, là, il faut que tu fasses des refrains’.”
Une première partie de Young Thug
Rapidement, Tiakola fait une première partie à Bercy avec son groupe, la 4Keus mais avant ça, ils enchaînent les plus petites scènes et feront notamment une première partie qui l’aura marqué, celle de Young Thug :
“C’était au Palais de Tokyo mais c’était la honte. [rires] C’était des souvenirs de ouf, c’était trop drôle. On arrive à l’heure de ouf, on arrive à 20 heures, on monte sur scène à 20 h 30 et il y a 10 personnes. Mais on kiffait le moment, on sautait partout en mode ‘On fait la première partie de Young Thug’.”
Partir en solo
Avec la 4Keus, Tiakola signe en 2017 chez Wati B, label fondé par Dawala. C’est le début d’une grande aventure, propulsée notamment grâce au hit “O’Kartier C’est La Hess”. La suite, c’est le début d’une carrière solo. En 2021, “on sentait que c’était le moment de partir en solo”, explique-t-il. Encore faut-il l’annoncer aux membres…
“T’es gêné de le dire. À chaque fois, je devais l’annoncer au groupe mais je repoussais. J’ai dû rassembler tout le monde et j’avais du mal à dire ‘Je pars’. […] C’est comme si ça les avait brusqués, je n’étais pas bien. Quand je décide de faire ce choix, je me dis, ‘Est-ce que je suis prêt pour être en solo ?’. J’étais quand même en groupe de 2015 à 2021 !”
Son propre label à 24 ans
Dans Canapé Six Places, HK, autre membre de la 4Keus et ami d’enfance, a pu poser une seule et unique question à Tiakola sur ses débuts dans un nouveau domaine, l’entreprenariat. S’il vient de monter, à 24 ans, sa propre structure, MeloRecords, l’apprentissage s’est fait peu à peu, depuis ses débuts dans la musique :
“Je l’ai fait indirectement en étant artiste, ça fait 10 ans que je suis là. Depuis que j’ai 15 ans, je suis dans ça et j’ai beaucoup appris sur le tas. […] C’est comme si je faisais des stages, je retourne au rond-point, à l’école, mais pour être producteur. Peut-être que sur le long terme, je pourrais produire quelqu’un mais, déjà, m’autoproduire, c’est un challenge pour moi et toute l’équipe.”