Demain sortira le nouvel album de Lana Del Rey, (longuement) intitulé Did You Know That There’s a Tunnel Under Ocean Blvd. Pour l’occasion, on s’est replongé dans la généreuse discographie de celle que le Rolling Stone a récemment qualifiée de “meilleure autrice-compositrice du siècle” et on a classé les sept premiers albums studio de Lana Del Rey, reine d’une pop romantique désabusée qu’elle réinvente sans cesse.
À voir aussi sur Konbini
#7. Lust for Life (2017)
Entre des morceaux trop oubliables et des featurings superflus (The Weeknd et ASAP Rocky, c’est cool sur papier, mais non), c’est malheureusement l’album qui nous a le moins marqué·e – malgré une pochette solaire (certainement la première fois qu’on la voyait sourire) et quelques pépites comme “Cherry” ou “Love” auxquelles on revient toujours avec joie.
Morceau préféré : “Cherry”
#6. Blue Banisters (2021)
Avant-dernier de notre classement, cet album reste malgré tout le reflet de ce qu’on préfère chez Lana Del Rey : sa spontanéité. Quelques mois après la sortie de son Chemtrails Over the Country Club en 2021, elle dégainait déjà 15 nouveaux titres. Une collection dont on aime l’esprit libre, mais pour laquelle on regrette aussi le manque de cohérence et l’absence d’univers construit autour du disque.
Morceau préféré : “Dealer”
#5. Chemtrails Over the Country Club (2021)
C’est l’album le plus spirituel de Lana. Tout semble lié à une intention, à une envie de suivre un fil rouge bien défini : celui des folk tales américains. Elle est conteuse d’histoires, romancière, mythomane, et on laisse sa voix plurielle (plus voilée que jamais sur “White Dress”) fluctuer dans des sphères jusque-là inexplorées pour la chanteuse. C’est un retour à une fibre plus organique, minimaliste et folk. Pas le plus mémorable, mais +5 points pour tout l’univers visuel et narratif autour de l’album.
Morceau préféré : “Dark But Just a Game”
#4. Honeymoon (2015)
L’un de ses disques les plus sombres, mais surtout celui qui l’auréole de la couronne du cool. Lana Del Rey a des moyens et les utilise intelligemment, en témoignent cet iconique clip de “High by the Beach” ou l’esprit art déco infusé à tout l’univers de cet opus à la fois élégant et dangereux. Un disque qui confirme son obsession pour les compositions épiques et cinématographiques, qu’elle sublime avec des élans presque mégalos, à l’image de cet enivrant “Salvatore” aux accents italiens. L’ère maximaliste de Lana Del Rey.
Morceau préféré : “High by the Beach”
#3. Norman Fucking Rockwell! (2019)
Certainement le disque le plus fort de Lana Del Rey en termes de textes. Elle arrive ici à poétiser des endroits, des moments, des sentiments du quotidien tout en restant pertinente dans son choix des mots. Une poésie moderne, ultra-romantique, habillée d’une robe vintage aux senteurs de plages californiennes et de couchers de soleil nostalgiques. C’est aussi le début de ses titres à rallonge, qui n’indiquent souvent que du très bon, comme le prouve son “hope is a dangerous thing for a woman like me to have – but i have it”.
Morceau préféré : “The greatest”
#2. Ultraviolence (2014)
Sombre, nonchalant, autodestructeur : le deuxième disque de Lana Del Rey la voit incarner avec brio le personnage de la sad belladonna amorcé dès ses débuts. Plus intense encore dans ses paroles et ses visuels, elle teinte ses nouveaux morceaux d’une corrosive couche de noir et de blanc, aussi retro que captivant. Un esprit torturé qui nourrit aujourd’hui encore sa discographie, comme un point de référence des détours les plus obscurs vers lesquels elle peut parfois nous tirer. Renversant.
Morceau préféré : “Florida Kilos”
#1. Born to Die (2012)
C’est peut-être la nostalgie qui parle, mais quel monument. Born to Die est la porte d’entrée idéale vers son esprit artistique à la fois romantique et désabusé. Exhaussé par des rééditions indispensables qui mèneront à l’objet Born to Die — Paradise Edition (Special Edition) et ses 24 morceaux, le premier disque de Lana Del Rey a marqué toute une génération. Une vraie révolution, mais aussi l’un des plus beaux morceaux de la pop moderne, à notre humble avis, à savoir l’intemporel “Video Games”.
Morceau préféré : “Video Games”