On connaissait la force de TIF en concert. Lui qui est capable, avec toute son équipe, de transcender les foules, laissant dans les cerveaux des personnes ayant pu assister à sa prestation un souvenir impérissable. Hormis un micro parfois trop faible qui nous aura fait passer à côté de quelques belles paroles de l’artiste, on peut dire que cette date à l’Olympia (sold out, évidemment) était dans la continuité de ce que TIF nous a proposé par le passé, un show unique, toujours millimétré, et une agréable impression d’avoir assisté à une pièce culturelle importante.
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@konbini Tif a encore prouvé qu’il faut compter sur lui lorsqu’on parle de scénographie. Une prestation XXL et un public ultra réceptif. Il remet ça demain pour sa deuxième date à l’Olympia. #musictok #tif #olympia ♬ original sound - Konbini
À 21 heures tout pile, Toufik dit TIF apparaît sur scène en ombre chinoise, laissant apparaître discrètement ce qui sera une des surprises du soir, la scénographie. Celle-ci reprend assez fidèlement la pochette de son dernier projet en date, 1.6. De la fumée s’échappe des cheminées, la lumière sort des fenêtres et… sur le toit, TIF. Si sur la cover, il est seul, ce n’est plus le cas ici, il est bien accompagné d’une horde de musiciens qui donneront une autre dimension, plus orchestrale, à la performance globale de la soirée. Le show peut enfin commencer.
Le concert durera quasiment deux heures, Toufik explorant sa discographie, chaque morceau est repris en chœur par le public, de la fosse aux gradins. Plus le concert vit et plus la scène se remplit d’amis, de membres de son label Houma Sweet Houma qu’il met souvent en avant, de proches, rien de nouveau dans un concert de Tif mais c’est toujours beau à voir. On installe une table et des chaises sur scène, on est maintenant en plein dans la Live Session de TIF, dévoilée en octobre 2023 et qui a constitué un autre point clé de la carrière de TIF (l’Olympia en est un également, une belle étape de plus à franchir).
Puis des choristes apparaissent et les artistes défilent, Ellie Becker, Flenn (le rendu du morceau “S12” sur scène est bluffant) mais aussi Djam, le boss ultime Rim’K et, comme un symbole, le dernier invité de cette soirée, Zamdane.
Plusieurs exclusivités balancées comme un avant-goût viendront clôturer ce concert avant que TIF et son crew s’en aillent plus que dignement avec le clou du spectacle, “SHADOW BOXING”. Explosion de joie et de communion sur scène et dans le public. Des tambours, des drapeaux, des écharpes, tout est bon à être brandi pour participer à la fête. Que serait cette dernière sans les délicieux “youyou” qui l’accompagnent, donnant une autre dimension à son concert déjà historique. Dans les couloirs de l’Olympia, alors que tout le monde se dirige vers la sortie et pense déjà à comment ils peuvent revenir demain pour sa deuxième date, les paroles de TIF résonnent avec force grâce au public, plus que jamais acquis, d’un artiste qui a encore une fois donné de l’amour et de l’espoir sans jamais vraiment compter :
“Personne pe-pom l’flow d’Toufik, I still have no fuck to give
Hinata parle pas chinois, j’peux la comprendre sans sous-titres”