À peine débarquée sur Netflix, la série Monstres de Ryan Murphy a déjà le droit à son lot de réactions scandalisées et plus ou moins justifiées. Comme pour Dahmer, Monstres : L’histoire de Lyle et Erik Menéndez est accusée de sexualiser et/ou glamouriser ses protagonistes qui restent avant toute chose des tueurs. Ici, avec un homoérotisme entre les deux frères du plus mauvais goût. Pourtant, il y a bien un détail puissant, qui n’a pas été inventé ou exagéré par le prolifique showrunner : le fait que Lyle Menéndez porte une perruque.
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Il ne s’agit pas vraiment d’un spoiler puisque nous découvrons la calvitie du jeune homme dès le début de la saison, dans le premier épisode, au cours d’un dîner familial sous haute tension. Sa mère, jouée par Chloë Sevigny, lui arrache sa perruque le taxant d’hypocrite sous les yeux de Erik, médusé, ignorant totalement la supercherie. Ce moment est fort puisqu’il est l’occasion d’un nouveau rapprochement entre les deux frères, comprenant qu’ils sont tous deux victimes de la cruauté de leurs parents.
@kitty_biddy how did they not laugh while filming this 💀💀💀 #monsters #monstersnetflix #menendezbrotherscase #chloesevigny #javierbardem ♬ original sound - biddy
Eh bien comme l’ont confirmé nos collègues de Serieously, ce n’est pas une trouvaille issue de l’esprit de Ryan Murphy pour ajouter un peu de pathos au personnage ou créer un moment mi-drôle mi-cringe (surtout cringe) mais bien la réalité. Dans le livre Les frères Menendez, Meurtres à Beverly Hills écrit par Robert Rand, on y apprend que l’aîné de la fratrie aurait en effet perdu beaucoup de cheveux de façon prématurée, ce qui le poussait à porter kyrielle de postiches et wigs. La querelle n’est pas non plus fictive mais aurait bien eu lieu et sa mère lui aurait ainsi retiré, non sans violence, sa perruque. Provoquant, en plus d’une belle humiliation, des dommages psychologiques ainsi qu’une douleur au crâne.
Seule petite différence avec la série (attention, là ça spoile), Lyle ne portait pas de perruque en prison, puisque ce n’était pas toléré. Les clichés pris de lui en détenu le montrent ainsi au naturel, complètement chauve. Durant les procès, il a toutefois toujours insisté pour porter une wig. Ryan Murphy se sert de cet élément pour dépeindre un personnage déconnecté de la réalité et complètement obsédé par les apparences. Dans la série, une fois qu’il est incarcéré, Lyle ne pense qu’à une chose : comment laver sa perruque et obtenir le scotch parfait pour la faire tenir, d’autant plus que les autres détenus s’amusent régulièrement à lui retirer sous la douche pour le harceler.