Moha MMZ, l’entretien : “Le fait qu’il y ait des critiques, ça veut dire qu’il se passe quelque chose”

La Plage

Moha MMZ, l’entretien : “Le fait qu’il y ait des critiques, ça veut dire qu’il se passe quelque chose”

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© Yonathan Griffon

On a pu passer une petite heure avec Moha MMZ et si vous êtes un peu curieux de savoir que fait le rappeur sur une plage avec un poisson rouge, vous êtes au bon endroit.

En 2020, Moha MMZ sort ses premiers morceaux solo après plusieurs belles années en groupe au sein de la MMZ. En 2022, il dévoile EUPHORIA, un premier album solo réussi mais empli d’une tristesse sombre qui va peu à peu muter pour donner un fruit bien plus optimiste deux ans plus tard, ce fruit, c’est La Plage, le deuxième album de l’enfant des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes. Un album novateur, où les frontières de la musique s’évaporent pour ne laisser qu’un goût de liberté, chéri par Moha. D’après lui, sa musique n’a pas vraiment changé, elle est juste encore plus proche de qui il est vraiment. Même s’il a déjà la suite en tête (et le nom de son prochain projet), il a plein de choses à dire sur La Plage.

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Pour Konbini, Moha dévoile avec profondeur ses inspirations et aspirations, détaille le processus de création de l’album et le message derrière celui-ci, revient sur son évolution, les critiques, son lien avec So La Lune, l’envie du public de le voir collaborer avec TIF, le tout avec une grande précision, couplée à la plus sincère et complète des émotions, celle qui vit sur le sable et la mer, celle que Moha appelle aussi la vie, la Plage.

Konbini | Déjà merci d’avoir accepté l’interview. Comment tu vas ?

Merci à vous, ça va, je me sens bien, je suis hyper content, le public me rend le love que j’ai mis dans cet album. C’est une partie de moi que j’ai donnée, avant aussi mais là, j’ai vraiment maîtrisé tout ce que je raconte, tout le message derrière, c’est un album qui compte beaucoup pour moi.

Tu te sens encore dans le rush de la sortie ?

Oui oui, je suis un peu K.-O. mais c’est du kif, et c’est un album que je compte travailler sur le long terme, donc le rush vient de commencer, finalement ! C’est une belle expérience, j’essaie de profiter, de kiffer un max même quand c’est dur.

Quand on écoute La Plage, on sent un accomplissement supplémentaire, quelque chose qui a changé chez toi. Est-ce que tu ressens que chez toi, beaucoup de choses ont changé quand tu as commencé cet album ?

Je commence à devenir un homme, finalement, à être vraiment mature, à savoir ce que je veux réellement et je commence à me retrouver un peu moi-même. Là, je commence à essayer de savoir réellement qui je suis et ce que je veux montrer de moi, de tout mon parcours, ressasser tout ce qu’il s’est passé depuis que je suis petit et c’est ce que je mets un peu dans cet album donc je suis content.

Tu sais comment ça s’est déclenché chez toi ?

Oui, clairement, les expériences, les voyages. Je pense aussi que le fait de ne plus être en groupe, ça m’a permis de me retrouver seul avec moi-même donc il y a eu des moments de doute, de tristesse, qu’on retrouve beaucoup plus dans EUPHORIA. C’était mon premier album et je me cherchais, je me retrouve à chanter tout seul alors que moi, ce que j’aime dans la musique, c’est le partage. Je l’ai trouvé à travers mon manager, à travers mes équipes autour de moi, même si ce n’est pas en duo. Sur EUPHORIA, je prenais mon envol, tu traînes un peu à la cité, tu essayes de devenir un homme, de quitter ta routine infernale un peu et ça m’a amené vers des moments où j’étais très triste, des moments de culpabilité, de solitude où, justement, je comprenais bien Tarik (Ademo), qui disait : “Je suis triste comme d’hab, fuck c’est pas la peine de réfléchir”.

Mais dans ce nouvel album, la tristesse ne disparaît pas complètement.

C’est la première fois que je vais en parler mais le morceau “Coucher de soleil” parle du décès de ma grande sœur. Ça a changé ma personnalité et j’ai choisi, même dans le pire moment, de prendre le bon, finalement. En tout cas, il y a beaucoup de tristesse, ça restera à vie, mais j’essaye de quand même en tirer de bonnes leçons. La Plage, c’est un peu la vie, en vérité. La tristesse, ça doit exister mais je ne me sens plus coupable, je culpabilise moins et fuck, ce n’est pas la peine de réfléchir [rires]. Je vois le verre à moitié plein quand même. Genre let’s go, on y va, je vais être 100 % moi-même, je vais me faire kiffer et si je peux aider des bons petits, je les aide. Dans un son qui n’est pas sorti, je dis : “Si c’est le bon petit, je le propulse”.

Tu entends quoi exactement par “propulser” ?

Propulser, ça veut dire donner l’espoir, leur dire : “Allez au bout de vos rêves, inscrivez-vous au théâtre”. J’ai déjà commencé à encourager pas mal de petits de chez moi, donc des milieux défavorisés, à aller vraiment au bout. On ne peut pas sauver le monde mais, par contre, ce qu’on peut faire, c’est apporter un beau message et profiter de notre vie parce qu’elle est courte. Quand on voit tout ce qu’il se passe dans le monde, ce qu’il se passe tout simplement dans les quartiers dans lesquels on vit, au lieu de culpabiliser, il faut se dire : “Déjà, je vais profiter parce que je viens de là, je vais représenter, je ne vais pas oublier et si je peux aider à mon échelle, je le ferai volontiers”. Je commencerai à le faire avec le message et la mentalité que je vais laisser dans La Plage. J’ai des potes dans le cinéma, j’ai envie qu’on aille dans les lycées pour donner du jus à la jeunesse, essayer de faire ça dans pas mal de lycées et de collèges.

Avant de continuer de parler de La Plage, j’aimerais qu’on revienne sur ce que tu as dit chez GQ : “Je suis un rookie. J’ai été surpris en entendant ça et c’est vrai que ton statut est un peu hybride, finalement.

Quand tu sors d’un groupe, je pense obligatoirement que tu redeviens un rookie parce que déjà, je suis obligé de reconstruire. Il y a pas mal de public qui écoutait MMZ, qui n’écoute plus Moha MMZ, et vice versa. Je pense donc que je suis un rookie avec un handicap, dans le sens où reconstruire, c’est aussi plus compliqué parce que tu as déjà une image. Mais c’est trop cool d’être un rookie, j’ai 26 ans et, finalement, avec MMZ j’étais un bébé, j’étais un petit branleur de cité, je ne voulais que foutre la merde. Je pense que si avant, on m’avait décrit ce que je suis devenu aujourd’hui, j’aurais dit : “Non, jamais de la vie”. C’est très inconscient, très insouciant aussi. C’est pour ça, là, je suis un rookie dans ma carrière. Après, pour certaines personnes, je ne suis pas un rookie, mais pour d’autres, j’en suis un, donc je préfère me placer en rookie tout simplement pour tout le monde plutôt qu’en ancien et être mal vu par des personnes pour qui je suis un rookie.

Ça peut paraître bateau comme ça mais ça résonne avec ce que tu viens de dire, comment il verrait ce projet, le petit Moha ?

Je pense que le petit Moha kifferait La Plage mais il ne se verrait peut-être pas faire La Plage. Il serait curieux parce que moi, j’ai toujours été curieux, j’ai toujours aimé toutes les musiques. Mais je ne me serais pas vu faire ça, je n’aurais peut-être pas eu le cran de le faire alors qu’en fait, il faut juste s’assumer. Parce qu’on est des croyants en plus, on croit en Dieu et comme je dis toujours : “Comment croire en Dieu si on ne croit pas en soi-même ?” Ça, le petit moi ne l’avait pas encore compris. Puis, il n’en avait rien à foutre, il voulait tout baiser, c’est tout. Après voilà, c’est ça qui m’a construit. Dans le titre “Euphoric” qui a fait un petit peu parler, si tu écoutes les paroles, tu entends le petit Moha, c’est le flow qui est différent, j’ai kiffé et je n’ai pas fini avec ça [rires].

Tu dis qu’il faut du cran, ça veut dire qu’il faut du cran pour assumer ta musique ?

C’est le fait de s’accepter soi-même qui demande du cran ! Pour cet album, je ne me suis pas posé une seule question, mais vraiment pas une seule, je l’ai fait en kiffant et pour moi, cet album, il n’est pas différent. S’il l’est pour les gens, tant mieux, “tout se passe comme prévu” comme dirait Ninho. Quand quelque chose de différent arrive aux oreilles des gens, il faut que les gens ne comprennent pas, ça ne peut pas être que dans un sens. C’est un peu ce qu’il s’est passé avec EUPHORIA, à mon échelle, j’ai eu très peu des critiques, je précise que je suis très content du résultat car je ne m’attendais à rien et le projet est presque disque d’or. Je n’avais pas de critiques, donc ça stagnait, avec “HABITUÉ”, j’étais au summum de la cloud musique comme ils l’appellent, j’étais arrivé au bout, mais ça y est, je vomis ça, je peux faire un album fait que de'”HABITUÉ” mais bon… Je cherche toujours à trouver autre chose, c’est mon identité, ceux qui aiment sont les bienvenus. Les autres, je leur en veux parce que les goûts et les couleurs… et surtout parce qu’ils vont revenir [rires].

Est-ce qu’on peut comprendre dans ce que tu me dis que tu as presque cherché à recevoir des critiques ?

Peut-être pas non plus, mais les gens qui écoutaient me disaient : “Ah, c’est très différent”, sauf que moi, je ne le voyais même pas, je captais mais j’étais dans mon truc donc je me suis dit, forcément, que ça allait critiquer mais tant mieux parce que je ne peux pas faire l’unanimité. Si je fais l’unanimité c’est que ça stagne. Après, je te dis ça mais c’était le kif avant tout, je n’ai cherché à rien faire, mais le fait qu’il y ait des critiques, c’est bizarre ce que je vais dire, mais ça ne me dérange pas, ça veut dire qu’il se passe quelque chose.

Ça te galvanise ? Ça te pousse à continuer là-dedans ?

Pour le coup, c’est vraiment le début ! EUPHORIA, album 0, La Plage, album 1 et ce n’est que le début parce que j’ai débloqué des trucs en moi, et c’est le début de Moha, et Nk.F, si tu veux tout savoir, le frérot de Corbeil-Essonnes. Sur la fin de l’album que j’ai bouclé avec lui, j’ai découvert d’autres capacités, dans ma façon d’interpréter, de me lâcher, mon authenticité, je ne voulais pas m’arrêter et c’est lui qui m’a canalisé, donc il y a un autre Moha qui va arriver encore.

Tu as la suite déjà ?

Ah oui, je sais comment s’appelle mon prochain album, je sais exactement ce que je veux faire, j’ai trop la dalle, je kiffe trop ce que je fais en ce moment, là il faut être sur le navire [rires]. J’ai des bons retours donc c’est encourageant, surtout pour tout le travail, car oui c’est du kif, par contre il y a tellement de travail derrière, j’ai vraiment mis ma vie sur pause.

Justement, je voudrais qu’on parle de la conception de cet album, quand est-ce qu’il démarre dans ta tête, comment ça se passe ?

Quand EUPHORIA sort, je ne rentre pas tout de suite en studio. J’ai besoin de prendre mon temps, de me retrouver avec moi-même. J’ouvre des bouquins, je commence à regarder des trucs, à noter plein de choses dans mon téléphone, je vais rechercher des trucs de quand j’étais petit, je réécoute des musiques de mes parents. Puis après, je voyage aussi, je fais des rencontres. Aussi, j’en ai marre d’écouter du rap, genre je n’en peux plus, ça me saoule, je n’écoute plus trop de rap. Je retourne sur des sons d’avant, sinon j’écoute du rap mais je vais écouter les classiques comme Lunatic, Nessbeal… Ensuite, je change ma méthode et je me dis qu’il faut que je trouve mon nom d’album avant sa conception, ce que je ne faisais pas avant. Je ne saurais pas dire comment La Plage est arrivé, sûrement les voyages, je suis aussi un grand fan du film de Danny Boyle avec DiCaprio. Au début même, je pensais que j’allais l’appeler Waikiki.

“J’veux me poser, oublier sur Waikiki” – Moha MMZ “Champ de Mars”

Puis, je trouve le nom La Plage, je me sens rattaché par elle, ça parle à tout le monde, peu importe où tu grandis, et je trouve ça classe. Je fais une réunion avec tout le monde, manager, graphiste, BBP, etc. dans mon studio que j’ai ouvert à Saint-Maur-des-Fossés, conçu par Nk.F, d’ailleurs. J’avais préparé un gros PowerPoint explicatif, avec les exemples de prods, des choses qui me parlaient, là où je voulais aller, j’avais planifié les grands axes et direct ils ont kiffé, chaque personne avait un petit dossier personnalisé.

Ah oui, tu as fait les choses vraiment bien !

Oui, je me suis cassé la tête. À partir de là, le projet était ouvert mais il n’y avait pas encore de son, il n’y avait rien d’autre qu’une direction. Puis, on est allés à Los Angeles pour faire un séminaire mais il ne faisait pas beau, on est restés dans une villa et c’est là que j’enregistre les premiers sons de l’album, “Lily Rose” et “TOI&MOI”. C’était des maquettes et après L.A., on enchaînait au Canada chez Nk, où j’enregistrais tout au propre. “Lily Rose”, c’est un de mes sons préférés de l’album, le faire en premier m’a mis une pression, je me suis dit : “OK, j’ai capté la couleur, ‘Lily Rose’ colle PAR-FAI-TE-MENT au projet”. Ensuite, j’enregistrais plein de maquettes dans mon studio, on enchaînait les nuits blanches et après, on partait au Canada. On a fait peut-être trois ou quatre allers-retours. Entre-temps, je me suis barré au Costa Rica, à Hawaii aussi, je me suis imprégné du bail de la plage, sans faire du son forcément, mais je revenais toujours un peu différent. Et ensuite, j’ai bouclé peu à peu l’album, toujours avec Nk.

Je voulais aussi te parler de la notion de hippie qui revient plusieurs fois dans l’album. J’ai appris que tu faisais du surf aussi. C’est important, ça, pour comprendre le projet ?

Oui et non parce que déjà, je ne suis pas surfeur, je suis claqué dans le mur [rires]. En fait, depuis que je suis petit, au bled, je kiffais Point Break, Blue Crush. On était fans de ces films-là avec mes frères et mes zincs donc c’est un truc qui était en moi. Et j’aime trop l’eau, moi. Je suis le mec qui restait à la plage toute la journée, je ne sortais pas de l’eau, mais pour de vrai ! J’étais à fond sur un truc, c’est le bodyboard, attends je vais te montrer un truc, je ne l’ai pas encore sorti, ce n’est peut-être pas le moment mais je vais le sortir un jour, ce truc, sur les réseaux.

Il cherche alors difficilement sur son téléphone et montre une photo qui restera pour le moment confidentielle, le petit Moha alors très jeune avec une chaîne HI-FI, posant fièrement avec un bodyboard, c’est peut-être la chose la plus mignonne que j’aie vue dans la journée.

Avec cette photo, tu vois que tout était là, tout était sous mon nez ! Je peux refaire La Plage avec des éléments de moi petit donc je n’ai pas changé du tout en fait, je suis juste devenu moi [rires]. Pour en revenir aux hippies, c’est plus le côté paix, amour, peace & love en fait, qui m’intéresse.

Et musicalement, il y a des inspirations claires, des mecs dans cette vibe qui t’ont inspiré ?

Bad Bunny, je ne sais pas s’il est humain, ce mec, parce qu’il réussit dans tout. J’ai beaucoup écouté son album Un Verano Sin Ti. En France, Luidji, son dernier album Saison 00 est magnifique, c’est ce qui a créé la collab avec Ryan Koffi. On a des équipes très très proches, je connais moins Luidji mais on se connaît par les équipes et je le suis depuis très longtemps. Il m’a inspiré oui, mais surtout je me suis senti compris car, à ce moment-là, j’avais déjà une partie de La Plage avant que Saison 00 ne sorte et ça m’a permis de me dire : “OK, je ne suis pas fou, il y en a qui pensent comme moi”. Ça m’a fait plaisir et, d’ailleurs c’est un Verseau, comme moi… On dit de nous qu’on est ouverts d’esprit. Mes parents sont bousillés de musique aussi donc j’ai réécouté du Marvin Gaye, Lenny Kravitz, Selah Sue, du R&B américain, Blackstreet, j’écoutais plein de choses.

Et comment la collaboration s’est faite avec Camille Yembe ?

C’est des amis qui nous ont présentés à Camille et son mari Gandhi qui est un gros rappeur de la scène belge de l’époque. D’ailleurs, Gandhi a une belle vision, il écrit pas mal de textes pour pas mal de rappeurs dans l’industrie, il m’a pas mal coaché sur certains sons comme “Voleur de rêve”, où il est vraiment derrière sur la direction et l’avis. Camille, ce n’était pas prévu mais elle m’a fait écouter des sons qui n’étaient pas sortis et j’ai pété ma tête, elle est rentrée dans la cabine et elle m’a traumatisé.

Ce qui est cool, c’est que tu arrives avec un couplet plus rappé sur ce son, avec un ADN old school.

Justement, c’est le côté Gandhi, c’est lui qui m’a dit : “Là, faut rapper” et ça m’a fait du bien de refaire des choses que je sais faire mais que je n’avais pas faites depuis longtemps, parce que c’est un exercice. Puis, comme que le seul rap que j’écoutais à ce moment-là, c’était du rap d’avant, c’était parfait. C’est devenu mes amis, je vais manger avec eux ce soir, et puis Camille j’y crois, quand elle va arriver, il va falloir être prêt, c’est sérieux.

Il se passe quoi avec So ? Tu as tweeté dessus, récemment.

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C’est mon gars sûr. On aime faire de la musique ensemble. “Plage Vendôme”, on a kiffé le faire mais on peut aller encore plus loin. J’ai bien aimé sortir ce son car on ne nous attendait pas là-dessus et lui, il est très ouvert d’esprit (Verseau) donc ça l’a fait. On a fait d’autres petits trucs qui étaient sympas, c’était une partie de plaisir, j’avais l’impression de retourner aux Tarterêts avec tout le collectif QLF de l’époque. J’adore le partage, enchaîner dans la cabine etc. On est connectés, on rentre en studio assez souvent. Après, on n’a encore rien prévu de sortir mais on aime faire de la musique ensemble.

En plus, c’est marrant, il est plus que QLF So La Lune.

Ben oui ! Pour moi, c’est le genre d’artiste pour lesquels tu sens qu’ils ont été touchés par PNL, ils ont donné de l’espoir, comme à moi ils m’en ont donné aussi. Même des Khali, Zamdane ou un Jolagreen qui n’a rien à voir avec PNL, dans l’image, la manière dont c’est travaillé, c’est les gens qui ont été chauffés par PNL dans le fait de faire les choses bien. Tu le ressens grave.

Et TIF, pour toi, il est QLF ? [rires]

Clairement !

Plus sérieusement, je vois pas mal de gens parler d’une envie de collab, tu as vu passer ça ?

C’est le frérot, on se connaît et ce n’est pas impossible. Après, chacun fait son chemin et si on doit se retrouver, ça serait avec plaisir, c’est juste une question de timing, d’énergie, de moment. En tout cas, je kiffe ce qu’il fait de fou, je pense qu’il aime aussi. Le musicien qui fait la prod de “Feu de camp”, c’est Khalil, le beatmaker de TIF. En tout cas, c’est les nouveaux artistes que j’écoute fort, il y a de l’authenticité, une empreinte.

Tu as une Cigale et une tournée très bientôt. Est-ce que préparer un concert, ça te donne un aussi gros sentiment de liberté que de faire un disque comme La Plage ?

Oui, vraiment. Je veux tout travailler à la même échelle, je ne veux rien négliger, la marque de vêtements je la travaille comme l’album, à mon niveau, en tout cas, je donne tout. Après, la tournée, ça reste nouveau pour moi donc j’apprends aussi, je pense que ça va n’aller qu’en s’améliorant. Même avec MMZ, on n’avait pas fait de tournée parce que ce n’était pas le moment et là, ça l’est, je suis content d’aller sur scène avec cet album, je veux faire vivre une expérience, que ça me ressemble et c’est ce que ça sera normalement, si Dieu le veut.

Je pense qu’on va pouvoir s’arrêter là-dessus, merci à toi.

Avec plaisir, frérot.