L’ancien chef de gang accusé de meurtre dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat il y a vingt-sept ans de la star du hip-hop Tupac Shakur a de nouveau comparu jeudi devant un tribunal de Las Vegas.
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Duane Davis, dit “Keefe D”, 60 ans, avait été inculpé le mois dernier dans l’enquête sur le meurtre bien qu’il n’ait pas été celui à avoir tenu l’arme lors du crime perpétré dans la ville du jeu le 7 septembre 1996.
L’audience de jeudi était censée être consacrée à la mise en accusation du suspect qui aurait dû plaider ou non coupable. Mais son avocat, Ross Goodman, a réclamé un renvoi en arguant qu’il n’avait pas été embauché par son client en bonne et due forme.
“Je vais vous donner deux semaines, mais dans deux semaines, il faut que ça avance”, a déclaré la juge Tierra Jones.
L’ancien leader des South Side Compton Crips, un gang de Los Angeles, a reconnu depuis longtemps s’être trouvé dans la Cadillac blanche d’où ont été tirées les quatre balles qui ont tué Tupac Shakur à l’âge de 25 ans.
Il s’est vanté d’avoir été sur les lieux en tant que “commandant” de l’opération visant à abattre Tupac ainsi que le patron du label Death Row Records, Marion Knight, dit “Suge”, en représailles à une attaque contre son neveu.
Mais il a fait valoir que les coups avaient été tirés de l’arrière du véhicule alors que lui se trouvait à l’avant. Cependant, selon les lois en vigueur au Nevada, quiconque favorise et participe à la commission d’un meurtre peut être inculpé du meurtre en question, de la même façon que le conducteur d’un véhicule ayant servi à des braqueurs de banque peut être inculpé pour braquage.
Tupac Shakur, connu notamment pour ses tubes “Dear Mama”, “California Love” ou “Changes”, était une énorme star dans le monde du rap au moment de son décès. Il dépendait de Death Row Records, label associé à l’époque au gang de Los Angeles Mob Piru, en guerre depuis longtemps avec les South Side Compton Crips de Duane Davis.
Le parquet a expliqué le mois dernier que l’accusation se doutait depuis longtemps qu’il était mêlé à l’assassinat mais qu’il n’avait pas suffisamment de preuves pour l’inculper. Les choses ont commencé à se débloquer quand Davis, qui, selon les médias, est la seule personne encore en vie parmi celles qui se trouvaient dans la Cadillac à la date fatidique, a publié une autobiographie et évoqué le meurtre à la télévision.