Vous êtes sûrement au courant mais on vous le répète : cette semaine, c’est la Fashion Week de Paris. C’est elle qui clôture les semaines de la mode. New York ouvre le bal, suivie de Londres, puis de Milan, et enfin, c’est au tour de Paname, Beriz, la ville lumière, et tout autre petit surnom inimaginable qu’on pourrait lui donner (nous, on voulait opter pour “capitale des rats et des bouchons sur le périph'”, mais on est vraiment mauvaise langue à cause de la pluie. Donc ne prenez pas ça en compte).
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Pour en revenir à la mode, sachez que toutes les capitales peuvent organiser leur Fashion Week. Vous pouvez donc vous rendre à celle de Lagos, de Sydney, de Copenhague, ou encore à l’Arab Fashion Week.
Mais les reines mères des FW, et les plus importantes, sont les villes qui composent le quatuor que les fashion addicts surnomment le Big 4 : Paris, Milan, Londres, New York. Elles se partagent les plus grands designers et les plus réputés, et surtout, les invités les plus prestigieux.
Il y a un vrai espace Schengen dans la mode, puisqu’il y a une libre circulation des créateurs. C’est pour ça que la marque italienne Fendi défile à New York et que le Libanais Elie Saab présente ses collections à Paris depuis les années 2000.
Mais tout ça ne répond pas à la question qu’on nous pose tous les jours à la rédaction. Une interrogation qui pourrait s’articuler comme suit : “Attends, c’est encore la Fashion Week ?! Mais c’était pas le mois dernier ?”
Ben, oui, plus ou moins. Et franchement, on ne va pas s’en plaindre, mais on comprend que ça puisse sembler un peu confus. Alors, on relève nos manches et on vous explique pourquoi il y a presque moins de pigeons qu’il n’y a de fashions sur les trottoirs de Paris.
Non, pour les mauvaises langues, on ne se limite pas à Paris parce que nous sommes du genre super ethnocentrés, mais parce que la Fashion Week est déjà assez compliquée chez nous et que c’est légèrement différent chez les autres. Alors, pour faire plus simple, et même si ça va à l’encontre de nos principes politiques, aujourd’hui, on mise pour le chacun chez soi.
Du coup, à Paris, il y a six Fashion Week par an. Deux pour la mode féminine (en février et septembre), deux pour la mode masculine (en janvier et juin), et deux pour la haute couture.
Ces six gros événements mode – qui réunissent toutes les plus grandes stars de la K-pop, du cinéma, de la musique, des réseaux sociaux et des hautes sphères – correspondent aux présentations des collections automne/hiver et printemps/été. Donc, pour être encore plus clair, il y a une Fashion Week femme pour l’automne/hiver et une autre pour le printemps/été. C’est comme ça aussi pour l’homme et la haute couture.
De plus, comme la mode est toujours en avance, les collections été sont présentées en septembre et celles hiver en février. Pour ceux qui ont les pépètes et les poches pleines, il vous faudra attendre six mois avant de retrouver en magasin les pièces que vous aviez repérées sur le catwalk. Mais franchement, n’osez pas vous plaindre. On ne sera pas compréhensifs.
Petit plus à ajouter à votre livre des connaissances vitales : en France, c’est la fédération de la mode qui sélectionne les maisons/marques qui vont défiler pendant les Fashion Week. Il y a les créateurs membres, qu’on retrouve chaque année, et les créateurs invités, qu’on voit une fois, puis deux, puis de temps en temps, et qui peuvent ensuite devenir des membres récurrents. Pour la haute couture – qui ne défile qu’à Paris –, c’est le même principe.
On espère que vous avez encore du souffle, parce que ce n’est pas fini ! À touuuut ça, il faut ajouter les défilés croisière qui s’intercalent, en mai, entre les rendez-vous officiels. Ils ne font pas partie des Fashion Week mais ils sont quand même très regardés parce qu’ils sont le summum de la créativité et de la dolce vita. De la soft life, on pourrait même dire. Tout y est léger et coloré, comme dans un clip de Doja Cat (avant sa période punk). En plus, être invité à un défilé croisière est plutôt réjouissant, parce que les créateurs font souvent leurs shows dans les endroits les plus paradisiaques du monde.
Voilà, on a fini.
Ah non ! Il y a aussi les petits rebelles qui présentent leurs collections hors calendrier Fashion Week, comme le créateur Azzedine Alaïa qui était réputé pour faire ses défilés trois semaines après la fin officielle. Il ne voulait pas stresser sa créativité et se forcer à être dans les dates données. Et il a bien raison. On hésite même à supprimer cet article et à recommencer la semaine prochaine quand on sera plus inspirés.