“Notre folklore est rempli de monstres qui apparaissent une fois la nuit tombée. Depuis que le soleil a disparu derrière de mystérieux nuages, notre monde est plongé dans une obscurité permanente. Nos moyens de subsistance se raréfient à l’extérieur. Les créatures prolifèrent et nous chassent. Notre seule chance de survivre : se cacher et rester… en silence.”
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Voilà un pitch qui promet. L’univers de Silence nous est dépeint à travers les yeux d’un jeune homme nommé Lame. Lame vit dans un village caché. Tout comme les autres villageois, il vit dans le silence, afin de ne pas attirer l’attention des nombreux dangers qui rôdent aux alentours. Mais Lame rêve d’une vie meilleure, et espère qu’un jour un héros radieux entièrement fait de lumière viendra sauver le monde. Un matin, Lame fait partie de l’expédition chargée de récupérer la nourriture pour le village. Évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu…
©Kana
Pourquoi Silence va-t-il faire un carton ?
Parce que c’est bien. Même si qu’un seul tome est sorti et qu’il est impossible de se faire une idée sur l’œuvre globale, Silence possède un excellent potentiel. Déjà, on est sur un bon vieux shōnen nekketsu des familles, les sept premiers chapitres introduisent avec efficacité nos personnages et les enjeux compliqués du monde du Silence. Le dessin est maîtrisé et n’est pas sans rappeler celui de Tony Valente, auteur de Radiant. Pour moi, qui suis (trop) habitué aux shōnens, la formule fonctionne bien, surtout avec l’utilisation des créatures qui peuplent notre folklore français.
Mais le vrai plus de Silence, celui qui le fait sortir du lot, c’est l’utilisation de la langue des signes. Même si on reste sur de l’écrit (car c’est un manga, rappelez-vous), l’utilisation de la vue et des gestes pour communiquer est magnifiquement bien retranscrite et nous plonge toute de suite dans l’ambiance de ce monde sombre, enneigé et apocalyptique. Hâte de voir ça en version animée si un jour elle existe et hâte de lire la suite.
Le tome 1 de Silence sort le 6 octobre en librairie.
