Le Musée d’arts de Nantes n’avait jamais entendu parler de Jacqueline Boejat. La collectionneuse, décédée en 2022 à l’âge de 91 ans, n’aura pas laissé au musée nantais le temps de la remercier – ni même de la connaître – de son vivant. Pourtant, l’établissement n’oubliera pas son nom de sitôt : la Parisienne a décidé de lui léguer son impressionnante collection d’œuvres d’art.
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Le musée lui-même ne sait pas pourquoi il a été choisi par la collectionneuse : “Jacqueline Boejat, sans descendance directe, a désigné le Musée d’arts de Nantes comme légataire de sa collection d’œuvres d’art, sans que nous sachions, au-delà d’une résidence secondaire qu’elle possédait à La Baule, ce qui a motivé son choix”, a partagé le musée au Parisien. Inhumée à La Baule, la vieille dame semblait entretenir un lien chéri avec la région nantaise, qu’elle a souhaité voir perdurer jusqu’après sa mort.
Le don est d’importance. Composé de “34 œuvres, 20 tableaux allant du XVIIe au XIXe siècle et 14 dessins qui remontent jusqu’au XVIe siècle”, il représente le don le plus important reçu par le musée depuis 1852 “avec la collection Clarke de Feltre”, précise le quotidien. On y trouve des œuvres postimpressionnistes, des dessins signés André Derain, de l’art flamand du XVIIe siècle et des œuvres du XVIIIe français, les “deux axes” principaux de la collection de Jacqueline Boejat ces 20 dernières années, note Ouest-France. Le legs, qui “permet d’enrichir la collection nantaise du XIIe, particulièrement riche pour le Grand Siècle, avec un ensemble de peintures incarnant le triomphe de la couleur, au tournant des XIIe et XVIIIe siècles”, est estimé à 800 000 euros. Un joli cadeau surprise.
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