Maestro, le nouveau film écrit et réalisé par Bradley Cooper (A Star Is Born), a bien failli tourner à la catastrophe. Dans ce biopic sur Leonard Bernstein attendu sur Netflix, l’acteur américain incarne le célèbre compositeur juif. Et pour plus de réalisme, Bradley Cooper porte une imposante prothèse nasale comme aperçue dans le trailer, qui a été accusée de “Jewface” par la communauté juive, en comparaison au blackface, une pratique raciste où des acteurs blancs se noircissaient le visage pour ressembler à des hommes noirs. Mais après le soutien du film de la part de la famille de Leonard Bernstein, la polémique autour de cette prothèse nasale a finalement été balayée par l’Anti-Defamation League (ADL), l’équivalent de la Licra aux États-Unis.
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Dans un communiqué relayé par Variety, l’ADL assure que la prothèse nasale de Bradley Cooper n’est pas “une caricature diabolique et antisémite des Juifs avec de grands nez crochus” qui pourrait correspondre à une “Jewface”. L’organisme précise que, au fil de l’Histoire, la communauté juive a trop souvent été représentée avec ces attributs discriminants au cinéma, “mais que ce n’est pas le cas dans ce biopic consacré au compositeur légendaire Leonard Bernstein”. Le film, qui ouvrira la Mostra de Venise le 2 septembre prochain puis sera présenté en avant-première au Festival du film de New York (NYFF) début octobre, arrivera sur Netflix le 20 décembre prochain pour le reste du monde.
Maestro reviendra sur la vie de Leonard Bernstein et plus particulièrement sur les décennies après 1951, l’année où il s’est marié avec l’actrice chilienne Felicia Montealegre. Une période charnière pour le compositeur qui, sous l’influence de sa femme, va s’intéresser à des causes politiques et sociales, notamment en luttant contre la guerre du Viêt Nam puis en intégrant le Black Panther Party dans les années 1960. Le couple connaîtra aussi des phases difficiles, alors que le musicien explorera sa bisexualité à travers différentes relations homosexuelles éphémères mais régulières.