Louise Bourgeois, Frida Kahlo, Edward Hopper : 10 œuvres qu’il faut absolument avoir vues avant de crever

Louise Bourgeois, Frida Kahlo, Edward Hopper : 10 œuvres qu’il faut absolument avoir vues avant de crever

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© Frida Kahlo/Musée d’art moderne de Mexico

Parce que comme ça, vous saurez enfin ce qu’on voit avant la mort, mais toujours pas après.

Avant toute chose, il est important de préciser que cette liste n’est pas exhaustive et nous vous prions de bien vouloir excuser l’absence d’une œuvre que vous considérez comme indispensable. Mais c’est une raison de plus pour revoir celles que vous connaissez déjà et découvrir celles que vous ne connaissez peut-être pas et qu’il vous tarde de rencontrer. De Frida Kahlo à Edward Hopper, voici dix œuvres à voir avant de crever.

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Camille Claudel, La Valse

Camille Claudel, La Valse, 1883-1905. (© Musée Rodin, Paris)

Étant l’une des sculptures majeures de l’artiste, La Valse représente deux êtres épris l’un de l’autre qui se serrent dans les bras en dansant tendrement sur le rythme d’une valse. Cette œuvre serait la représentation de l’amour que portait Camille Claudel pour le sculpteur Auguste Rodin, qui fut son professeur, puis amant. Leur relation prit fin en 1898 après une rupture tragique. On peut voir cette œuvre reproduite en plusieurs exemplaires au musée Camille Claudel et au musée Rodin, à Paris. D’ailleurs, elle semblerait répondre à la sculpture Le Baiser d’Auguste Rodin, qui représente également des amoureux·ses s’enlaçant.

William Bouguereau, Premier Deuil

William Bouguereau, Premier Deuil, 1888. (© Musée national des beaux-arts de Buenos Aires)

Cette œuvre ne nous laisse pas indifférent·e·s puisqu’elle aborde un sujet auquel nous faisons tou·te·s face : le deuil. Les pleurs de cette femme et la douleur dans la poitrine de l’homme, se serrant le torse pour imager le chagrin que lui inflige la perte d’un·e proche, nous invitent à vivre la scène avec empathie. Ce corps, inerte sur les genoux de l’homme, nous fait ressentir le déchirement qu’impose cette épreuve douloureuse. Cette peinture de William Bouguereau représentant la perte d’Abel, le fils d’Adam et Ève, est exposée au musée national des Beaux-Arts de Buenos Aires.

Louise Bourgeois, Maman

Louise Bourgeois, Maman, 2001, musée Guggenheim Bilbao. (© Thomas Vilhelm/Cover/Getty Images)

Que vous soyez arachnophobe ou non, vous serez sûrement impressionné·e par la majestueuse Maman de Louise Bourgeois. Cette sculpture monumentale représentant une araignée d’environ dix mètres fait référence à la force de la mère de l’artiste. “L’araignée est une ode à ma mère. Elle était ma meilleure amie. Comme une araignée, ma mère était une tisseuse. Comme les araignées, ma mère était très intelligente. Les araignées sont serviables et protectrices, tout comme ma mère”, selon les propres termes de l’artiste. Vous pouvez retrouver cette gigantesque œuvre dans plusieurs endroits, dont le musée Guggenheim Bilbao, en Espagne.

David Wojnarowicz, One Day This Kid Will Get Larger

David Wojnarowicz, One Day This Kid Will Get Larger, 1990. (© Whitney Museum of American Art, New York)

Cette œuvre représente un autoportrait de David Wojnarowicz enfant, entouré d’un texte dénonçant les discriminations auxquelles font face les personnes queers au sein de notre société. Ce texte prédit l’avenir de l’artiste, qui fera face à de nombreuses persécutions de la part de sa famille et de l’Église. L’auteur conclut par : “Il découvre qu’il désire placer son corps nu sur le corps nu d’un autre garçon.” Par la suite, cette œuvre est devenue un symbole contre l’homophobie et a servi de symbole durant l’épidémie du sida. On peut actuellement la voir au Whitney Museum of American Art, à New York.

Frida Kahlo, Les Deux Fridas

Frida Kahlo, Les Deux Fridas, 1939. (© Musée d’art moderne de Mexico)

Cette œuvre de l’artiste mexicaine Frida Kahlo représente deux personnalités, ou plutôt deux individualités : l’une aimée par son mari Diego Rivera et l’autre, suite à son divorce, l’être qu’il ne désire plus. La Frida de droite porte une amulette dans sa main avec le portrait de son mari enfant, tandis que celle de gauche, le cœur brisé, tient une paire de ciseaux afin de couper sa propre artère, dégoulinant sur sa robe immaculée. Cette peinture est exposée au musée d’Art moderne de Mexico à Mexico.

Edward Hopper, Nighthawks

Edward Hopper, Nighthawks, 1942. (© Art Institute of Chicago)

Cette peinture d’Edward Hopper représentant la solitude semble tout droit sortie d’une scène de film américain. L’absence de porte d’entrée accentue l’isolement des personnages. À travers la toile, on ressent le silence et l’ennui d’une scène qui pourrait paraître presque banale à une heure tardive de la nuit. On pourrait presque imaginer ces sujets se retrouver chaque soir à la même heure pour combattre le spleen de la nuit. Cette œuvre est exposée à l’Art Institute of Chicago.

Njideka Akunyili Crosby, When the Going Is Smooth and Good

Njideka Akunyili Crosby, When the Going Is Smooth and Good, 2017. (© Museum of Contemporary Art à Chicago)

L’artiste nigériane Njideka Akunyili Crosby célèbre la vie à la manière d’une fête dans ses peintures. En se basant sur ses souvenirs et expériences, l’artiste travaille la peinture et le collage photographique pour rendre compte de sa réalité. Ici, on retrouve une scène qui semble nous raconter une soirée dansante où les sujets sont souriants. Le titre de l’œuvre reflète donc son interprétation, où tout semble se passer sans accroc. Cette œuvre est exposée au Museum of Contemporary Art de Chicago.

Mark Rothko, Orange and Yellow

Mark Rothko, Orange and Yellow, 1956. (© Galerie d’art Albright-Knox, Buffalo)

La puissance des couleurs et de leur interprétation est décernée à l’artiste Mark Rothko, qui nous offre une nouvelle vision de l’art abstrait. Il cherche à susciter des émotions chez le public avec ses palettes de couleurs vives. Orange and Yellow ressemble à un lever de soleil, et c’est d’ailleurs cela qui nous apaise. Cette œuvre semble émettre de la lumière qui a la capacité d’illuminer une pièce. Pour l’instant, elle illumine la galerie d’art Albright-Knox à Buffalo.

Niki de Saint Phalle, Les Nanas

Vue d’une exposition des œuvres de Niki de Saint Phalle, en Allemagne, en 1992. (© Wolfgang Kuhn/United Archives via Getty Images)

Symbolisant le mouvement féministe des années 1960, les Nanas de Niki de Saint Phalle sont présentes dans différents endroits partout dans le monde. L’artiste représente des corps féminins remplis de décorations, telles que des fleurs, des miroirs ou des formes abstraites. Avec leurs couleurs vives, elles remplissent l’espace public de leur beauté et de leurs postures différentes les unes des autres. Vous pouvez retrouver une des sculptures de l’artiste à Hanovre, en Allemagne.

Yayoi Kusama, Citrouille jaune

Yayoi Kusama, Yellow Pumpkin, 1994, Naoshima, Japon. (© Education Images/Universal Images Group via Getty Images)

L’artiste japonaise bien connue pour ses citrouilles avait eu le malheur de voir emportée par un typhon en 2021 sa célèbre Citrouille jaune sur l’île de Naoshima, au Japon. Fort heureusement, cette sculpture à pois est de retour au même endroit, ce qui vous permettra de lui rendre visite à l’occasion d’un voyage au Japon.