Le rappeur français a posé un texte sur le morceau instrumental qui ouvre le premier album de L’Impératrice.
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Tous ceux qui ont écouté l’album de L’Impératrice connaissent “Là-haut”, le titre d’introduction du projet Matahari, sorti en mars dernier chez microqlima. Léger et doux, ce son nous emmène en voyage au fil d’une mélodie analogique et d’une basse chaleureuse.
Un titre rêveur auquel s’ajoute aujourd’hui la participation de Lomepal. Celui qui avait marqué l’année 2017 avec son album Flip, dont les titres flirtaient tendrement avec la chanson, pousse ici la démarche un peu plus loin en s’associant avec le sextuor pop.
Le temps de l’instrumentale composée par L’Impératrice, Lomepal partage un texte concret et personnel, dans lequel il revient sur son succès, son ambition ainsi que sur son travail. “À la base j’ai pas d’talent, j’ai pas d’don ; Mais personne ne reste esclave de son destin”, chante-t-il sur le refrain.
Une association inattendue? Pas tant que ça. En effet, cela fait quelque temps que le sextet parisien et l’auteur de Flip se côtoient. En janvier dernier, ils avaient été réunis lors d’une Tinder Live Session à Montmartre, avant de se retrouver en avril le temps de deux concerts de l’Impératrice au Casino de Paris.
Une rencontre qui s’est d’abord faite au hasard des festivals auxquels ils ont participé, nous explique Charles de Boisseguin, membre du groupe parisien.
“Il nous avait proposé le texte. On trouvait ça cool, donc on l’a fait au Casino de Paris. Puis on l’a enregistré cet été. On voulait faire une surprise aux gens. Il a un son à lui et c’était un peu un de ses fantasmes d’être accompagné d’un groupe. C’est deux univers assez différents, il fallait trouver un terrain d’entente donc on voulait rendre le contenu neutre.”
Une association qui a aussi pour but de casser certaines images et de revendiquer une certaine simplicité de conception de la musique et de ses genres :
“Après, ça me fait marrer parce que c’est tellement peu conventionnel. Les fans de Lomepal ne vont pas kiffer parce qu’il n’a pas la même voix ou que les productions sont différentes, et nous, on est dans un truc plus naturel. Notre public peut ne pas être réceptif. L’idée, c’est vraiment de montrer que le rap est devenu de la pop, parce que ça fédère un public beaucoup plus large qu’avant.
Le message était très revendicateur. Désormais, c’est peut-être plus léger, plus adouci. C’est plus autobiographique que contestataire. Nous, on est un groupe de pop hyper légère et hédoniste. On n’a pas de message. Je sais qu’on nous le reproche parfois, mais on n’a pas envie de s’exprimer politiquement. On veut juste faire de la jolie musique.”
Une jolie musique qui permettra notamment au public de Lomepal de patienter jusqu’à la sortie de son second album, prévu pour le mois de décembre.