L’histoire de cette sculpture khmère importée illégalement en France et rendue à son pays d’origine

L’histoire de cette sculpture khmère importée illégalement en France et rendue à son pays d’origine

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© Timur Kozmenko/Unsplash

Ce bas-relief pesant plus de 300 kilogrammes avait été saisi par les enquêteur·rice·s lors d’un contrôle dans des locaux d’une société de ventes aux enchères.

Des vestiges du XIIe ou XIIIe siècle provenant de temples khmers ont été saisis par les douanes lyonnaises et remis aux autorités cambodgiennes, a annoncé début septembre la direction régionale des douanes. Ce bas-relief pesant plus de 300 kilogrammes avait été saisi par les enquêteur·rice·s du service régional des douanes de Lyon lors d’un contrôle dans des locaux d’une société de ventes aux enchères de la région en février 2020, indiquent les douanes dans un communiqué transmis à l’AFP.

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Une expertise avait ensuite conclu que ce bas-relief, constitué de cinq éléments en grès, proviendrait des temples de Preah Khan de Kompong Svay, au nord du parc archéologique d’Angkor, ou de celui de Banteay Chhmar, surnommé “le petit Angkor” dans le Nord-Ouest du pays. Ces sites ont souffert de nombreux pillages au début des années 1990. Le bas-relief représentant une femme a été daté du XIIe ou XIIIe siècle, à l’apogée de l’Empire khmer, marquée par la construction des temples d’Angkor, capitale de l’empire entre les IXe et XIVe siècles.

L’enquête a ensuite établi que ce bas-relief avait été importé en France illégalement, en contrebande, via la Thaïlande. Le vestige a été mis en dépôt au musée des Confluences de Lyon, puis officiellement remis à Sophann Ket, ambassadeur du Cambodge en France, lors d’une cérémonie à la direction des douanes de Lyon. En 2022, dans le cadre de la lutte contre le trafic de biens culturels, la douane a saisi un total de 37 882 biens culturels, selon le communiqué. La France et le Cambodge ont ratifié la Convention de l’Unesco de 1970 pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels.