Le Cri d’Edvard Munch est sûrement l’une des œuvres les plus reconnues de l’artiste. Peinte en 1893, elle est devenue une référence du mouvement expressionniste. Explorant les thèmes de la maladie et de la mort dans son travail, Edvard Munch illustrait à travers cette œuvre sa vision de l’angoisse de la civilisation occidentale, en pointant du doigt la révolution industrielle.
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L’idée du Cri est venue à Munch lorsqu’il s’installe à Paris, en 1889, rapporte France Culture. Il y rencontre d’autres artistes comme Claude Monet, Camille Pissarro ou encore Vincent van Gogh. Les peintres se rendent ensemble à l’Exposition universelle de Paris et c’est à cette occasion que Munch croisera le regard d’une momie péruvienne, qui lui inspirera quatre ans plus tard son plus grand succès : Le Cri.
Edvard Munch, Le Cri, 1893. (© Nasjonalgalleriet, Oslo)
Une rencontre avec une momie Chachapoya
Vestige à la fois biologique, archéologique et ethnographique, cette célèbre momie a été “découverte en 1877 dans un mausolée des Andes péruviennes” de la culture Chachapoya par Paul Vidal-Senèze, d’après le musée de l’Homme où elle est exposée. “Elle témoigne des rituels funéraires antérieurs aux Incas chez lesquels ils ont perduré.” La momie sera ramenée à Paris en 1882.
Il s’agit d’un homme “de moins de 30 ans, d’environ un mètre soixante-dix, sans blessure ni pathologie apparente, sinon peut-être une tuberculose”. Il se trouve en position fœtale, les mains autour du visage et les genoux attachés au reste du corps par une corde. De quoi inspirer Edvard Munch, mais aussi Paul Gauguin pour ses tableaux La Misère humaine et Ève bretonne.