Depuis les années 1980, Miguel Chevalier fait figure de pionnier dans l’art virtuel et numérique. Et, bonne nouvelle, le Grand Palais Immersif lui consacre sa première grande exposition dans la capitale. Rendez-vous jusqu’au 6 avril 2025 pour découvrir “Pixels”, un show massif, immersif et inédit sur l’œuvre novatrice et visionnaire de l’artiste.
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À la fin des années 1970, le terrain de l’art numérique reste encore à découvrir. Miguel Chevalier s’engouffre dans la brèche : “J’ai utilisé [les technologies numériques] pour explorer ce territoire, qui, à l’époque, était vierge, même s’il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine, mais ça me permettait d’explorer un nouveau champ des possibles”, détaille le pionnier du virtuel à Art Interview en 2020.
Artiste à l’imaginaire fertile, le Français n’a de cesse d’expérimenter sur les outils numériques et informatiques pour inventer son propre langage et créer des œuvres digitales, immersives, imprimées en 3D ou générées par des programmes informatiques. “C’est un art extrêmement vaste parce qu’il y a à la fois cette possibilité de créer des œuvres virtuelles, immersives, mais aussi des œuvres que j’appellerais post-virtuelles, c’est-à-dire des œuvres faites avec des imprimantes 3D comme Hansmeyer, et de matérialiser le virtuel. Donc on est entre matérialité et virtualité ou virtualité et matérialité, et c’est tout ce va-et-vient […] qui fait la richesse de cet outil.” Un champ des possibles qui lui permet d’explorer des thématiques contemporaines telles que nos relations avec les machines, la surveillance ou encore l’identité en ligne.
© Miguel Chevalier/Photo : Quentin Chevrier
Des pièces évolutives et futuristes
Au Grand Palais Immersif, son exposition “Pixels” donne à voir des œuvres mouvantes et évolutives qui réagissent au public et au temps qui passe. Installé sur deux étages, le parcours, qui réveille les sens, se concentre sur les motifs de la ligne et du pixel. Il interroge ainsi “les réseaux invisibles qui façonnent nos vies quotidiennes et structurent notre société” : ces réseaux monumentaux qui nous mettent en relation, les données qui circulent à un rythme effréné…
Les œuvres plus récentes de l’artiste incluent forcément la place des technologies qui infusent nos quotidiens et portent leur lot d’interrogations (et parfois d’inquiétudes), à l’instar de l’intelligence artificielle ou des algorithmes qui modèlent nos feeds. Une expérience poétique et hypnotisante – notamment grâce aux créations du compositeur Thomas Roussel – qui promet de faire voir les technologies sous un jour nouveau.
“Pixels”, de Miguel Chevalier, est à découvrir jusqu’au 6 avril 2025 au Grand Palais Immersif.
Konbini, partenaire du Grand Palais Immersif.