Déjà interdit aux moins de 12 ans, le film de Tarantino était la dernière cible en date de l’association aux idées “traditionalistes”.
À voir aussi sur Konbini
Promouvoir ne fera pas flancher Quentin Tarantino. L’association proche des catholiques traditionalistes n’est pas parvenu à interdire Les Huit Salopards aux mineurs. Selon elle, le film comportait des “scènes de très grande violence” et inappropriées même pour les mineurs de plus de 12 ans.
L’association parlait notamment du passage dans lequel un homme se voit forcé de faire une fellation à un autre homme, après avoir été traîné dans la neige et le froid. Ce qui n’était pas l’avis du CNC et de sa commission de classification des œuvres cinématographiques, qui n’a pas estimé nécessaire d’imposer une restriction à un public de moins de 18 ans. Promouvoir avait alors saisi le tribunal administratif de Paris qui a rejeté la requête de l’association et conforté le CNC dans son avis.
Promouvoir, association présidée par l’avocat André Bonnet, avait déjà demandé, et obtenu, la révision du visa d’exploitation de La Vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche, en 2013, et de Love, de Gaspar Noé, en 2015. Ces films sont depuis interdits en salles à tout spectateur mineur. Plus récemment encore, Promouvoir avait aussi réussi à faire censurer Antichrist de Lars Von Trier. Depuis le début du mois, André Bonnet s’attaque au film d’Éva Husson Bang Gang, qualifiant au passage le CNC de “commission acquise aux pornographes”.