Les 12 films à ne surtout pas rater en janvier

Les 12 films à ne surtout pas rater en janvier

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Par Arthur Cios

Publié le

Animation, ressorties, premiers films : comme à l’accoutumée, une sélection éclectique.

L’année vient de se terminer, tout le monde fait ses tops mais le cinéma ne s’arrête jamais. Et dès le mois de janvier, de belles pépites vont sortir en salle. Voilà les douze longs-métrages à ne rater sous aucun prétexte.

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Les Survivants, de Guillaume Renusson (Ad Vitam) – Sortie le 4 janvier

Avec beaucoup d’intelligence, Guillaume Renusson raconte l’accueil d’une migrante par le prisme d’un film de survie, un western sous la neige rappelant Le Grand Silence de Corbucci (la comparaison est flatteuse mais pas déconnante). Porté par un grand Denis Ménochet, et une Zar Amir Ebrahimi impeccable, Les Survivants mérite toute votre attention.

The Pale Blue Eyes, de Scott Cooper (Netflix) – Sortie le 6 janvier

Le retour au western de l’homme derrière Crazy Heart, Les Brasiers de la Colère ou encore Hostiles ne peut que nous exciter. Rajoutons à l’équation un meurtre à résoudre, du macabre, un certain Edgar Allan Poe et Christian Bale, et vous comprendrez que c’est le film Netflix le plus excitant de ce début d’année.

Les Rascals, de Jimmy Laporal-Trésor (Jokers) – Sortie le 11 janvier

Alerte grand film. Un gros coup de cœur chez nous, et un film à ne pas rater. Parce que son sujet est on ne peut plus d’actualité (la rivalité entre les bandes racisées de banlieue et les skinheads dans le Paris des années 1980). Parce que sa réalisation est ambitieuse. Parce que son casting est constitué de jeunes débutants, tous aussi impressionnants les uns que les autres. Parce que c’est vraiment costaud, et qu’on sait d’avance qu’il sera bien placé dans notre classement de fin d’année. Et de savoir ça dès le 11 janvier, c’est très fort.

The Novice, de Lauren Hadaway (Star Invest Films France) – Sortie le 11 janvier

On l’avait découvert au festival de Deauville en 2021, et n’espérait pas le voir sur grand écran un jour. On peut remercier Star Invest de prendre le pari de sortir un tel film. Un pari, parce que porté par une actrice pas des plus connues (reconnaissons que l’on ne connaît Isabelle Fuhrman que pour son rôle dans Esther), que le sujet (à savoir l’aviron) n’est pas des plus porteurs, et qu’il n’a pas cartonné outre-Atlantique. Mais comme toujours, il ne faut pas se laisser avoir par les apparences. Le film est une claque de tension, de mise en scène et de jeu sur un film qui parle de la compétitivité et de ce qu’on s’impose à soi-même, sur fond d’aviron — qu’on n’avait pas aussi bien filmé depuis David Fincher et son Social Network. Très fort.

De Humani Corporis Fabrica, de Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor (Les Films du Losange) – Sortie le 11 janvier

Un documentaire qui a marqué au fer rouge les pupilles de ceux l’ayant découvert à Cannes en 2022, qui explore le corps humain comme un paysage à découvrir. Une vraie expérience, d’autant plus forte sur grand écran.

Terrifier 2, de Damien Leone (ESC Films) – Sortie le 11 janvier

Le dernier traumatisme américain débarque en France. Que vous ayez vu le premier ou non, un clown psychopathe, c’est toujours un grand oui.

Babylon, de Damien Chazelle (Paramount) – Sortie le 18 janvier

Le film évènement de ce film d’année, à bien des égards. Déjà parce que c’est le retour de Damien Chazelle (Whiplash, La La Land, First Man). Qu’il s’est entouré d’un casting dingue, allant de Margot Robbie à Brad Pitt en passant par Tobey Maguire et la révélation Diego Calva. Et que son sujet, sur la fin du rêve éveillé d’Hollywood avec l’arrivée du parlant, n’a jamais été traité comme ça. +1 pour la BO incroyable de Justin Herwitz.

Youssef Salem a du succès, de Baya Kasmi (Tandem) – Sortie le 18 janvier

Ramzy Bedia en auteur raté qui, en écrivant sur lui, devient une star et le nouveau Goncourt, sans que personne de sa famille ne sache qu’il a raconté les pires secrets sur papier, est un délice. Une comédie intelligente, drôle, et qui fait du bien.

Tár, de Todd Field (Universal) — Sortie le 25 janvier

Lydia Tár est une des meilleures cheffes d’orchestre au monde et la toute première femme de l’histoire à diriger un grand orchestre allemand mais Tár n’est pas un biopic. Si le personnage de Cate Blanchett est un pur produit de fiction, l’examen scrupuleux des mécanismes du pouvoir dans le monde de l’art mené par Todd Field est, lui, on ne peut plus actuel. Et comme Lydia Tár au début du film, Cate Blanchett y est au sommet de son art.

Interdit aux chiens et aux italiens, d’Alain Ughetto (Gebecka Films) — Sortie le 25 janvier

Déjà, l’animation en stop motion est rare, et le procédé est tellement long et difficile qu’il nous faut souligner ce type d’entreprise. Mais ajoutez à cela l’histoire vraie de la famille de l’auteur, paysans italiens trimbalés partout pour faire la sale besogne au début du XXe siècle, qui déchire le cœur, et le fait qu’il ait reçu le prix du Jury au festival d’Annecy. Et vous comprendrez qu’il nous semble indispensable de voir cet aussi beau que terrible objet filmique.

Retour à Séoul, de Davy Chou (Les Films du Losange) — Sortie le 25 janvier

Après le Cambodge dans Diamond Island, Davy Chou a posé ses valises en Corée du Sud pour Retour à Séoul, où Freddie, 25 ans et fille adoptive d’un couple de Français, retourne pour la première fois dans son pays natal. La jeune femme – un personnage complexe incarné par Park Ji-min, une toute nouvelle actrice à l’incroyable énergie – se lance avec fougue à la recherche de ses origines dans ce pays qui lui est étranger, déconstruisant son identité pour mieux la reconstruire et faisant basculer sa vie dans des directions nouvelles et inattendues. Une vibrante pépite à ne pas manquer.

La Passagère, d’Andrzej Munk (Malavida) — Ressortie le 25 janvier

Le nom de Munk ne vous dit sans doute rien, et on mentirait si on vous disait que ce n’était le cas chez nous. Pourtant, celui-ci est une figure important de la Nouvelle Vague polonaise. Donc quitte à découvrir le bonhomme, autant le faire via son dernier film, tourné avant qu’il ne meure tragiquement dans un accident de voiture, alors qu’il n’avait que 41 ans (Andrzej Munk est mort pendant le tournage, ses proches ayant fini le long-métrage). Un film sur la culpabilité d’avoir vécu du mauvais côté la Seconde Guerre Mondiale. Pas simple, mais terriblement beau.

Un article écrit par Arthur Cios et Manon Marcillat.