Premier éliminé de la saison, Louis Montemont, le Vosgien bon vivant de cette promotion 2023, revient avec Konbini sur son aventure intense, son binôme avec son “bro” Julien, l’utilité d’une mentalité de sportif face à la défaite, et surtout sur son amour pour l’Olympique de Marseille.
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Konbini⎮Tout d’abord, comment ça va ?
Louis⎮Tout va bien, je redescends encore un peu de mon nuage !
Comment s’est passé ton retour à la réalité ?
Il est passé par plusieurs phases. Il y a eu l’acceptation, l’apaisement, et maintenant c’est un peu une phase “disfrutar”, je profite !
Le passage de l’apaisement au “disfrutar”, il s’est fait quand ?
Je crois que c’était au buffet de l’hôtel, le lendemain matin de mon élimination. Des gens m’ont reconnu, ont voulu prendre des photos avec moi, et j’ai pu discuter avec eux. C’était un échange humain, et le fait que le premier relais soit un relais humain, ça touche énormément.
Comment ça s’est passé quand tu as rallumé ton téléphone ?
On va dire que j’ai pris deux, trois abonnés. [rires] C’est hallucinant, il y a deux ou trois semaines, j’avais l’équivalent de 900 abonnés sur mes réseaux et, aujourd’hui, je ne suis même plus capable de regarder le nombre de personnes qui réagissent quand je poste une story. Je n’arrive même pas à aller jusqu’en bas ! Et ça fait plaisir de voir qu’en restant moi-même, j’ai pu toucher un maximum de personnes et que les gens me le renvoient par messages. Ce n’est que de l’amour, de la bienveillance et du soutien.
Tu es en break total de la Star Ac’ ou tu suis encore tes camarades sur le live ?
Ce que les gens oublient, c’est que ça reste mes copains là-bas. Comme dans toute amitié, tu as besoin de connaître les joies et les peines de tout le monde, de savoir ce qui se passe dans leur vie. Donc je suis sorti, mais j’ai toujours un petit œil sur eux. Je ne suis pas très loin d’eux.
L’iconique château de Dammarie-les-Lys, il est comment en vrai ?
Il était au-delà de mes espérances. Ce château, tu l’as tellement vu que tu as l’impression que c’est la maison de vacances d’un membre de ta famille. Et puis, quand tu arrives, tu découvres l’envers du décor. Avec Victorien, on ne réalisait pas vraiment qu’on était dedans, on se disait souvent qu’on n’était pas vraiment des candidats, mais qu’on avait juste un pass VIP pour assister à l’émission en compagnie des candidats et que jusqu’à maintenant, on ne s’était pas fait attraper. [rires] Mais oui, il est juste incroyable ce château. Tu sens directement que ce n’est pas juste un bâtiment, qu’il y a une histoire derrière. Et ça me fait plaisir de me dire que j’en fais partie aujourd’hui.
Quand Louane est passée vous voir, tu lui as confié que vous viviez de véritables montagnes russes dans le château, avec des hauts et des bas. Tu dirais que tout est décuplé là-bas ?
Je répète souvent que la Star Academy, c’est comme un accélérateur de particules. C’est-à-dire que tout ce que tu vis et qui est de l’ordre de l’ordinaire dans ta vie de tous les jours, tu vas le vivre de façon géniale dans le château. À l’inverse, quand il t’arrive le moindre désagrément, même un petit picotement dans la gorge, tu as l’impression que c’est la fin du monde. Donc oui, tout est amplifié.
Tu as une mentalité de sportif, tu penses que ça t’a aidé à encaisser ton élimination ?
Le sport, c’est un jeu, et comme dans tout jeu, il faut accepter les victoires comme les défaites. Je trouve qu’aujourd’hui, dans notre société, on a du mal à accepter les défaites. On glorifie la victoire mais on essaie de passer sous silence tous les moments où l’on perd. La mentalité du sportif, c’est aussi d’accepter que par moments je ne peux pas être au niveau. Mais c’est aussi savoir comment je réagis face à cela. Est-ce que je me laisse abattre, ou est-ce que je m’entraîne pour dépasser mes lacunes ?
Il y a d’ailleurs beaucoup de choses dont tu peux être fier. Quelle est la performance à la Star Ac’ que tu gardes précieusement dans ta mémoire ?
Bon, la vérité c’est que je n’en ai pas fait beaucoup. [rires] Mais il y a deux prestations qui sont chères à mon cœur. La première, c’est celle sur “Gaffe aux autres” de Ben Mazué, lors des évaluations. C’est un texte qui me parle énormément pour pas mal d’aspects, et puis même quand je regarde mon parcours tout au long de cette semaine, ce que j’ai pu apporter aux gens qui ont regardé l’émission et aux gens dans l’aventure, cette chanson résume bien tout ça.
Et l’autre ?
L’autre, c’est ma prestation de samedi soir, sur “Decrescendo” de Lomepal. Dans la vie, tu as toujours une espèce de point de bascule, un point de non-retour, un moment “canva” comme le disent les plus geeks d’entre nous. [rires] C’est un peu le moment où tu sais qu’après cet acte fondateur, ta vie va basculer dans quelque chose d’autre et, après cette prestation, j’ai eu ce sentiment. J’ai vraiment eu le fuego, j’ai ressenti une vague en moi et je voulais qu’elle emporte tout sur son chemin.
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Ben Mazué et Lomepal, ce sont des artistes dans lesquels tu te retrouves ?
J’aimerais avoir des textes aussi purs que ceux de Ben Mazué, avec de la douceur, du cœur et de la poésie. Mais j’ai aussi envie de morceaux où je parle avec mes tripes, de façon plus physique, comme le fait Lomepal. Je t’avouerais que me mettre au milieu de ces deux artistes serait un peu présomptueux, mais c’est là que j’aimerais me situer.
Quel est le cours qui t’en a appris le plus sur toi-même ?
Sur le plan personnel, le cours où j’ai le plus appris, c’est le cours avec Joe. Avec lui tu souffres, mais pas pour rien. C’est pour générer des déclics, pour comprendre aussi que finalement l’aspect physique peut servir à te conditionner pour une prestation artistique.
D’un point de vue purement artistique, les cours d’expression scénique de Cécile m’ont beaucoup apporté. Elle m’a appris qu’on pouvait décider qu’une chanson ne soit plus une simple chanson. Qu’on pouvait vivre une chanson, devenir une chanson. Donc oui, c’est ces deux cours-là qui m’ont vraiment marqué et qui font qu’il y a clairement un Louis d’avant la Star Ac’, et un Louis d’aujourd’hui.
C’est là qu’on voit que la Star Academy porte bien son nom, finalement.
Exactement !
Dans les candidat·e·s, quel est ton coup de cœur de l’aventure ?
Mon coup de cœur, c’est tout le monde. Mais je ne peux pas nier ma complicité avec Margot, ni mon amitié avec Julien, mon Gym Bro, mon frère d’armes, mon Troy !
“Troy” ? Comme dans…
Oui, comme dans High School Musical ! C’était mon Troy et j’étais son Chad, et on chantait même les chansons des films !
Les fans vont être ravi·e·s de l’apprendre !
J’imagine ! [rires]
Tu as un pronostic sur le gagnant ou la gagnante de cette année ?
Oui ! J’ai deux personnes en tête qui pourraient gagner. D’abord Lénie parce que, du haut de ses 18 ans, elle est capable de choses incroyables. Il faut juste qu’elle se fasse confiance, qu’elle réalise le plein potentiel qui est en elle et qu’elle le laisse jaillir. Et l’autre, sans surprise, c’est mon Troy, c’est mon Julien. Tu l’as vu ?! Le mec est premier de la classe, il est prêt, il a travaillé pour ça et il n’a rien volé à personne. C’est un bosseur fou, il a encore des choses à apprendre pour peaufiner ça, mais je suis certain qu’il est capable de tout. J’en fais mon favori.
Tu es fan ?
Son premier fan !
C’est quoi la suite pour toi ?
Dans l’immédiat, je ne sais pas. J’ai obtenu mon diplôme juste avant de rentrer dans la Star Ac’.
Félicitations ! Un diplôme de quoi ?
Merci ! Je suis directeur artistique, designer graphique. Du coup, je reste ouvert à toutes les propositions artistiques, quelles qu’elles soient. En fait, dans la mesure où la direction artistique de la proposition colle avec mes valeurs et mes principes, je suis prêt à réenfiler le bleu de chauffe et à me mettre au travail. Je suis à un stade de ma vie où j’attends de voir ce que l’avenir a à me proposer.
Ouvert à tout, du coup ?
J’aime me répéter que je suis un gosse de huit ans dans un corps de 24. C’est-à-dire que je veux raisonner au gré de mes envies et de mes rêves, plutôt que de me conformer au champ des possibles. L’acting, par exemple, depuis que je suis petit, c’est un truc qui m’a toujours plu, au même titre que la musique et la chanson. Ce serait l’idéal d’avoir un mélange de tout ça : un peu de musique, de concerts, des tournages. Donc on reste aux aguets, on reste ouvert à toutes les propositions et on verra bien.
Dernière question : OM ou PSG ?
[rires] Tu es certain de ta question ? La vraie question c’est : “OM ou OM ?” ! Ça représente tellement pour moi, tu ne t’imagines pas ! Quand l’OM a perdu dimanche dernier, je me suis levé de mauvaise humeur le lundi, par exemple. Chez moi, on vibre au gré des résultats de l’OM ; quand ça gagne tout va bien, quand ça perd c’est le seum. Mais le PSG ? Jamais de la vie.