Ça y est, les décos de Noël ultra-kitsch sont de sortie dans la rue, Mariah Carey revient en force dans les charts et les températures baissent drastiquement. Vous savez ce que ça veut dire ? Eh oui, les classements de fin d’année commencent à arriver ! Évidemment, comme chaque année, on s’impatiente de voir quels artistes, morceaux et albums ont tapé dans l’oreille de nos médias préférés (et de nos crushes Tinder), pour pouvoir estimer à quel point nos goûts personnels sont dans le bon — ou pas du tout.
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Si chaque année les podiums semblent différer d’un média à l’autre, cette année, un titre semble déjà faire l’unanimité. Les médias anglophones NME, The Guardian et la bible américaine Pitchfork s’accordent sur leur morceau de 2023, à savoir “A&W” de Lana Del Rey. Quoi ?! Vous ne l’avez jamais écouté ?
Issu de son dernier album Did You Know That There’s a Tunnel Under Ocean Blvd sorti en mars dernier, le morceau de Lana Del Rey n’a pas volé sa première place. S’il n’a pas bénéficié de la même force virale qu’ont pu avoir des “Boy’s a liar Pt. 2”, ou des emblèmes pop comme “Flowers” ou “Dance The Night”, le morceau long de sept minutes (!) jouit d’une finesse de production remarquable. Et son absence dans les charts français ne doit pas vous rebuter d’y jeter une oreille, au contraire !
Orchestrée par le génie Jack Antonoff, la prod offre l’écrin sonore parfait pour ce texte déjà culte de Lana, qui confronte les critiques et se réapproprie l’étiquette de l’American whore qu’on lui a collée dès ses débuts. C’est fort, puissant, audacieux, aussi bien dans les paroles que dans les sonorités, avec un beat switch surprenant qui fait passer la ballade frénétique piano-voix du début à un morceau à l’esprit trap plus frontal, alors que les “Jimmy, Jimmy, cocoa puff, Jimmy, Jimmy, ride/Jimmy, Jimmy, cocoa puff, Jimmy, get me high” entêtants s’invitent dans la danse.
En parlant du titre, The Guardian le définit comme un “incroyable mélange de guitare distordue, de piano inquiétant et de détritus statiques, semblable à ce corps qui s’étire et s’étale luxueusement, en défiant les conventions”, tandis que Pitchfork compare la ligne de basse du morceau à un “contre-courant qui nous aspire dans le dénouement fantastique, furieux et tordu de la chanson”.
C’est finalement NME qui en parle le mieux, justifiant cette première place en affirmant que “les sept minutes de ‘A&W’ constituent un résumé magistral et d’une beauté dévastatrice de sa carrière : elles évoquent la perte de l’innocence et de la jeunesse, tout en s’adressant aux attentes de la société sur ce à quoi la féminité doit ressembler”. Et vous, vous en pensez quoi du meilleur morceau de l’année ?