Une vente aux enchères en ligne ambitieuse a lieu jusqu’au 15 décembre. Les maisons Christie’s et Drouot mettent en vente certaines œuvres du Louvre, dans le but de financer un nouvel espace éducatif dont l’ouverture est prévue pour l’automne 2021. Les artistes JR, Johan Creten, Xavier Veilhan, Jean-Michel Othoniel ou encore Pierre Soulages font partie de ces enchères ; le dernier a d’ailleurs fait un don d’une œuvre de 1962 au Louvre.
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Outre les œuvres physiques que toute personne riche pourra acquérir, “des expériences sociales” vont aussi être mises aux enchères, comme un tête-à-tête, solo, avec La Joconde de Léonard de Vinci. La personne la plus offrante aura le privilège de (re)découvrir Mona Lisa sans la foule habituelle de visiteur·se·s agglutiné·e·s, smartphones à la main.
Cette enchère est estimée entre 10 000 et 30 000 euros – on vous a prévenu·e·s, il faudra casser plus d’un PEL – et vous permettra d’assister à l’examen annuel de la célèbre peinture, sortie hors de sa vitrine, aux côtés de conservateur·rice·s. Une visite nocturne du musée du Louvre, à la lampe torche, ainsi qu’un concert dans la salle des Caryatides sont également en vente.
© Pierre Soulages/musée du Louvre
Le musée du Louvre a souffert du confinement et de la crise sanitaire, notamment parce que son public est essentiellement composé de touristes étranger·ère·s. L’institution compte sur cette vente pour pouvoir mener à bien ses projets pour 2021. Le projet de ce nouvel espace éducatif gratuit aura vocation à rendre davantage accessibles les collections du musée et l’art aux Français·es.
“J’ai pensé que nous devrions appeler tous les artistes qui ont travaillé avec le Louvre dans le passé et j’ai été étonné par leur réponse positive. L’initiative s’inscrit dans un nouveau programme destiné à mettre en valeur la collaboration avec ces artistes, dont beaucoup sont régulièrement invités à faire des expos, peindre des décors, réaliser des photographies pour des catalogues ou faire des illustrations pour des livres pour enfants. Le Louvre n’a jamais gardé de traces de ces collaborations et souhaite que cela change”, a expliqué Jean-Luc Martinez, le directeur du musée à The Art Newspaper.